Résumés des Communications et Posters présentés aux JFR 06 – Paris Octobre 2006

C01- HÉMARTHROSE POST-TRAUMATIQUE DU COUDE CHEZ L'ENFANT : URGENCE ÉCHOGRAPHIQUE

I Zuazo (1), O Bonnefoy (2), C Tauzin (2), A Borocco (2), A Lippa (2), JF Chateil (1)

(1) Bordeaux - France, (2) Pau - France

Objectifs : Evaluer l'intérêt diagnostique de l'échographie en urgence dans les épanchements traumatiques du coude de l'enfant sans fracture visible.
Matériels et méthodes : Etude prospective portant sur 10 enfants âgés de 4 à 15 ans présentant un traumatisme du coude avec épanchement sur les clichés standard sans fracture visible. Chaque patient a bénéficié en urgence (<48h) de 2 autres examens traités en double aveugle : une échographie visant surtout à rechercher un niveau graisseux dans l'épanchement (lipohémarthrose, signe indirect d'une fracture corticale), et une IRM considéré comme « gold standard », recherchant des signes directs et indirects de fracture.
Résultats : Sur les 10 patients, on trouve 5 lipohémarthroses en échographie associées à 5 fractures occultes intéressant la corticale en IRM. On trouve d'autre part 5 hémarthroses simples associées à des lésions restant sous-chondrales (contusions, fractures trabéculaires) en IRM.
Conclusion : Une hémarthrose post-traumatique du coude chez l'enfant n'est pas spécifique d'une fracture. L'échographie est une technique facile, rapide, reproductible et non irradiante pour étudier les récessus articulaires à la recherche d'une lipohémarthrose. Elle permet donc d'orienter d'emblée vers la présence ou l'absence de fracture, modifiant aussitôt la prise en charge et le suivi des patients.

C02 - TRAITEMENT PERCUTANÉ DES VARICOCÈLES CHEZ L'ENFANT ET L'ADOLESCENT

N Sellier (1), M Ibrahim (1), Y Ajavon (1), N Zentar (1), N Gault (1), O Seror (1), V Kazadjian (2),
A Wakim (3), F Fayad (1)

(1) Bondy - France, (2) Bry Sur Marne - France, (3) Paris - France

Objectifs : L'objectif de l'étude est d'élaborer un algorithme décisionnel d'implantation de coil complémentaire à la sclérothérapie.
Matériels et méthodes : Cent seize sclérothérapies chez 114 enfants et adolescents (9-18 ans) avec embolisation par coil dans 39 %. Les dossiers ont été relus rétrospectivement par deux radiologues ayant établi préalablement une grille de critères anatomiques, dynamiques et thérapeutiques permettant de poser au delà d'un certain score l'indication théorique de coil ; les critères d'implantation étaient en Doppler une vélocité spontanée élevée, une augmentation importante lors du reflux, en phlébographie un système double, complet ou incomplet selon Bahren, l'absence de shunt distal, l'étendue de la thrombose et le temps nécessaire à son obtention.
Résultats : La décision d'embolisation complémentaire par coil réalisée dans 39 % reposait sur l'impression globale que l'opérateur avait eu de la varicocèle au plan dynamique. Avec un score supérieur à 4, l'indication théorique de coil aurait été de 50 %. La concordance de ce schéma thérapeutique théorique et des implantations réellement réalisées est de 85 %. Une discordance a été constatée dans 15 % des cas, répartis entre implantation théorique de ressort intra-vasculaire pour 2/3 et inversement sclérothérapie exclusive pour 1/3.
Conclusion : Les auteurs proposent un score permettant de poser objectivement l'indication d'embolisation par coil en complément de la sclérothérapie percutanée.

C03 - DÉPISTAGE ÉCHOGRAPHIQUE DE LA LUXATION CONGÉNITALE DE HANCHE : MESURE DU FOND COTYLOIDIEN

C Tréguier (1), M Chapuis (1), B Branger (2), P Violas (1), A Le Guen (1), M Ferry Juquin (1),
B Bruneau (1), M Rambeau (1), P Darnault (1), H Bracq (1), Y Gandon (1)

(1) Rennes - France, (2) Nantes - France

Objectifs : Proposer une mesure simple, reproductible et performante permettant le dépistage échographique de la luxation congénitale de hanche (LCH) à 1 mois par les radiologues généralistes.
Matériels et méthodes : Cent trente cinq enfants (270 hanches) ont eu un examen par un orthopédiste pédiatre et une échographie des hanches avec analyse morphologique, mesure de la couverture osseuse (CO) et du fond cotyloïdien (FC). La mesure de FC a été comparée au diagnostic final porté sur la clinique et les autres données échographiques. La reproductibilité a été testée sur 37 nourrissons. Pour comprendre les variations de CO et FC, une pièce anatomique a été étudiée en arthro-IRM 3D (Siemens, 1.5 Tesla). L'impact du dépistage par la mesure de FC a été évalué par l'analyse de nos prises en charge orthopédiques lourdes.
Résultats : La valeur de FC pour les hanches normales était de 4,5 mm avant 1 mois et 4,4 après 2 mois. Un seuil pathologique de 6 mm donne une sensibilité de 100 % pour le diagnostic de LCH (81 hanches) et une spécificité de 81 %. La mesure de FC est reproductible (Kappa de 0,94). Contrairement à CO, FC ne change pas selon l'orientation d'un plan de coupe de la pièce anatomique analysée en IRM 3D. Entre 1997 et 2005, parmi les 115 enfants traités par traction, 94 % étaient des filles dont 60 % sans facteur de risque (incidence départementale de 0,39 pour 1000).
Conclusion : La performance de la mesure de FC avec un seuil pathologique à 6 mm incite à proposer un dépistage de la LCH, systématique pour les filles et limité pour les garçons (clinique et facteurs de risques).

C04 - ASPECTS CLASSIQUES ET DONNÉES ACTUELLES DE L'OSTÉOMYÉLITE SCLÉROSANTE DE GARRÉ

O Dimonu, L Mainard-Simard, AL Guérin, P Lascombes, M Claudon

Vandoeuvre-Lès-Nancy - France

Objectifs : Présentation des aspects classiques en imagerie de l'ostéomyélite sclérosante de Garré.
Matériels et méthodes : Analyse des aspects en imagerie (radiographie, scanner, IRM et scintigraphie) de quatre cas d'ostéomyélite sclérosante de Garré observés dans notre service pendant la période 1989-2006. Une confirmation anatomo-pathologique a été obtenue pour tous les cas.
Résultats : La série comprend deux localisations métaphyso-diaphysaires humérales distales, une localisation tibiale proximale et une localisation diaphysaire fémorale. Tous les cas ont un aspect stéréotypé en imagerie avec un remaniement cortical de type épaississement plurilamellaire et fibrillaire pseudonodulaire, comblant progressivement le canal médullaire, respectant le canal nourricier sans extension dans les parties molles.
Conclusion : Cette pathologie rare, d'étiologie indéterminée est actuellement classée dans les pathologies inflammatoires chroniques et pose principalement le problème du diagnostic différentiel avec la tumeur d'Ewing et l'ostéome ostéoïde. Une bonne connaissance des aspects radiologiques typiques de l'ostéomyélite sclérosante de Garré permet d'éliminer rapidement les autres diagnostics différentiels.

C05- TTT PER-CUTANÉ OSTÉOMES OSTÉOÏDES PAR THERMOCOAGULATION LASER (GUIDAGE TDM) CHEZ L'ENFANT

A Aschero, M Paris, G Gorincour, C Desvignes, B Bourlière-Najean, P Petit, JL Jouve, G Bollini

Marseille - France

Objectifs : Nous rapportons notre expérience dans le traitement per-cutané des ostéomes ostéoïdes par thermocoagulation au laser sous guidage tomodensitométrique au sein d'une population pédiatrique.
Matériels et méthodes : Parmi les 27 patients traités par voie per-cutanée dans le service, 15 l'ont été depuis 2002 par thermocoagulation au laser. Il s'agissait de 15 enfants et adolescents (âgés de 4 à 17 ans), présentant des ostéomes ostéoïdes localisés au bassin (n = 3), au fémur (n = 6) et au tibia (n = 6). Toutes les procédures ont été réalisées sous anesthésie générale et 6 d'entre elles ont nécessité la collaboration d'un radiologue et d'un chirurgien orthopédiste (abord du foyer par forage).
Résultats : Une seule complication technique, sans conséquence, est survenue en per-procédure (fragment métallique à proximité du nidus). Disparition de la symptomatologie douloureuse le lendemain du geste pour tous les patients, confirmée à distance, par un recul moyen de 19,7 mois (intervalle de 15 jours à 38 mois). Une seule patiente a présenté une récidive ayant nécessité un second traitement per-cutané (première patiente traitée par laser).
Conclusion : La thermocoagulation au laser sous guidage tomodensitométrique est un traitement simple, peu invasif et efficace des ostéomes ostéoïdes de l'enfant.

C06 - DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS DES REINS HYPERÉCHOGÈNES AVEC KYSTES CHEZ LE FOETUS

K Chaumoitre (1), M Brun (2), M Cassart (3), B Maugey-Laulom (2), D Eurin (4), F Didier (5),
F Avni (3)

(1) Marseille - France, (2) Bordeaux - France, (3) Bruxelles - Belgique, (4) Rouen - France,
(5) Nancy - France

Objectifs : Analyse d'une cohorte de foetus porteurs de reins hyperéchogènes kystiques et dont le diagnostic final de néphropathie est connu.
Matériels et méthodes : Etude multicentrique concernant 93 fœtus avec reins hyperéchogènes. Analyse rétrospective des signes échographiques de 30 d'entre eux qui présentaient des kystes rénaux : 3 cas de polykystose autosomique dominante (PKAD), 9 cas de polykystose autosomique récessive (PKAR), 3 cas de Bardet-Biedl (BB), 9 cas de Meckel-Gruber (MG), 3 cas d'Ivemark II, 1 cas de Jarcho-Levine, 1 cas de Beemer et 1 cas de syndrome MG-like.
Résultats : Un tiers des fœtus avait des kystes rénaux (30/93). Les kystes étaient présents dans 11 % des PKAD (3/28), 29 % des PKAR (9/31), 27 % des BB (3/11), 100 % des 9 MG, 50 % des 6 cas d'Ivemark II et dans tous les 3 cas d'autres syndromes (Jarcho-Levine, Beemer et MG-like). Aucun des 5 cas de trisomie 13 n'avait des kystes. Aucune malformation n'était associée dans les 12 cas de polykystoses. Dans tous les autres cas, il existait des malformations souvent évocatrices comme une polydactylie dans les syndromes de BB et de Beemer, un defect occipital +/- Dandy-Walker dans les MG, des anomalies thoraciques ou vertébrales dans le syndrome de Jarcho-Levine.
Conclusion : L'association reins hyperéchogènes et kystes rénaux n'est pas rare. La clé du diagnostic repose souvent sur les malformations associées. En l'absence de malformation, le diagnostic principal reste celui d'une polykystose récessive ou dominante.

C07 - ANOMALIE DU GÈNE TCF2 : SÉMIOLOGIE ÉCHOGRAPHIQUE RÉNALE

C Baunin, C Domenech, F de Maupéou, S Decramer, JJ Railhac

Toulouse - France

Objectifs : Présenter les conséquences d'une anomalie du gène TCF2 sur l'aspect et le développement rénal, dans le but de préciser la sémiologie échographique de cette pathologie chez le fœtus et l'enfant.
Matériels et méthodes : L'enquête étiologique chez 57 fœtus porteurs de reins hyperéchogènes a permis d'individualiser un groupe de 15 cas (26 %) porteurs d'une délétion du gène TCF2. L'étude de ces 15 cas est rétrospective puis prospective avec un recul moyen de 4,5 ans (3 mois à 15 ans). Elle est clinique, biologique et échographique.
Résultats : En anténatal, les reins sont de taille normale, hyperéchogènes, sans anomalie associée. En postnatal, la fonction rénale est perturbée avec 12 cas d'insuffisance rénale chronique. A l'échographie, la croissance rénale est ralentie (taille –1DS ou –2DS) dans 100 % des cas, le parenchyme est hyperéchogène avec une différenciation cortico-médullaire conservée dans 12 cas. Des microkystes bilatéraux le plus souvent corticaux (12 cas) apparaissent progressivement. Une pyélectasie uni ou bilatérale est fréquente (6 cas). L'échographie hépatique et pancréatique reste normale.
Conclusion : Le gène TCF2 codant pour le facteur de transcription HNF1b est impliqué dans le développement de plusieurs organes dont le rein. Les conséquences de sa délétion sur la fonction rénale sont réelles. La description de l'aspect échographique rénal identifie une cause émergente de reins hyperéchogènes bilatéraux isolés. Elle ouvre de nouvelles perspectives dans le diagnostic pré et postnatal.

C08 - HYPERÉCHOGÉNICITÉ INTESTINALE CHEZ LE FOETUS : APPORT DE L'IRM

K Chaumoitre, X Carcopino, F Lardennois, C Prost, C d'Ercole, M Panuel

Marseille - France

Objectifs : Evaluer l'apport de l'IRM fœtale abdominale dans la prise en charge des fœtus présentant une hyperéchogénicité intestinale (HEI).
Matériels et méthodes : Dix sept fœtus avec une HEI isolée ou associée à des dilatations digestives et/ou de l'ascite ont bénéficié d'une IRM fœtale. Protocole IRM : séquences pondérées T2 (HASTE) et T1. Critères d'analyse IRM : signal et calibre des différents segments digestifs, recherche d'ascite et de masse abdominale. Suivi clinique de 6 mois après la naissance.
Résultats : Onze fœtus avaient une IRM normale et un devenir normal. Six IRM étaient pathologiques dont un cas de duplication associée à une ascite transitoire, un cas de néphromégalie bilatérale transitoire (sans étiologie retrouvée) et 4 cas en faveur d'obstruction digestive. Deux de ces 4 cas présentaient une recherche positive de mucoviscidose et ont bénéficié d'une IMG. L'IRM des 2 autres obstructions était en faveur d'atrésies grêles confirmées à la naissance. Le signal du grêle dilaté en amont était différent dans les 2 cas de mucoviscidose par rapport aux atrésies grêles.
Conclusion : L'IRM pourrait être utile dans la prise en charge des hyperéchogénicités digestives avec une bonne valeur prédictive négative.

C09 - SIGNAL PULMONAIRE FŒTAL EN IRM

G Gorincour (1), B Bourlière-Najean (1), J Bouvenot (1), D Eurin (2)

(1) Marseille - France, (2) Rouen - France

Objectifs : Présenter le travail préliminaire du GRRIF étudiant l'intérêt de la mesure du signal pulmonaire fœtal en IRM dans la prédiction de l'hypoplasie pulmonaire.
Matériels et méthodes : Etude prospective incluant 50 fœtus indemnes d'affection thoracique et 10 fœtus à risque d'hypoplasie pulmonaire. Les mesures de signal ont porté sur les poumons, le foie et le psoas, sur des séquences HASTE (2 mesures et 2 plans anatomiques par organe, ROI ovoïdes de de 1 cm2 pour les poumons et le foie, et de 0,5 cm2 pour les psoas).
Résultats : Aucune relation directe n'existe entre le signal des poumons et le terme de la grossesse. Une relation linéaire existe entre le signal du foie et le terme, et celui du psoas et le terme. Une relation exponentielle existe pour les rapports poumon gauche/foie, poumon droit/foie, poumon gauche / psoas, et poumon droit/psoas. La variabilité intra-observateur est bonne (coefficients de corrélation allant de 0.798 à 0.974). Sur cet échantillon encore restreint, il n'a pas été mis en évidence de différences significatives entre les fœtus à risque et les témoins.
Conclusion : L'obtention de courbes de normalité du signal pulmonaire fœtal en IRM est possible. Le nombre de patients est limité mais la collaboratione du GRRIF permettra d'augmenter l'effectif et la significativité, surtout pour les fœtus à risque (faible incidence des pathologies, nécessité d'un recul clinique suffisant).

C10 - PLACE DE L'IMAGERIE DANS L'EXPLORATION DES HYPERANDROGÉNISMES PRÉPUBERTAIRES

AE Millischer-Bellaïche, D Rodrigue, G Kalifa

Paris - France

Objectifs : Préciser l'intérêt de l'imagerie dans le cadre d'exploration des hyperandrogénismes prépubertaires.
Matériels et méthodes : L'hyperandrogénisme prépubertaire correspond à une production significative d'androgènes avant l'âge de 8 ans. Son origine est surrénalienne dans la plupart des cas d'origine idiopathique (premature adrenarche), enzymatique (bloc 21) ou tumoral. Etude rétrospective à propos de 60 enfants (de 3 à 5 ans) suivis pour un hyperandrogénisme prépubertaire. Dans tous les cas, une échographie avec ± scanners surrénaliens ont été réalisés.
Résultats : Dans 12/60 cas (10 filles et 2 garçons), un coticosurrénalome a été retrouvé (taille moyenne 3,5 cm). Tous ces patients présentaient une élévation de la SDHEA, 6/10 une hypertrophie clitoridienne et 2/2 un pénis augmenté de taille. La masse avait été vue en échographie dans 10/12 cas (taille > 1,5 cm). Dans 2/12 cas, seul le scanner a permis de diagnostiquer le corticosurrénalome (<1,5 cm). L'aspect de ces masses présentait une densité homogène. Seule 1/12 présentait des calcifications.
Conclusion : Tout hyperandrogénisme prépubertaire doit être exploré par scanner afin de ne pas sous estimé des corticosurrénalomes de petite taille.

C11- DOULEUR ABDOMINALE AIGUË NON TRAUMATIQUE DE L'ENFANT : APPORT RESPECTIF DE L'ASP ET DE L'ÉCHO

K Lambot, G Gorincour, H Le Hors, K Barrau, S Chapuy, M Paris, A Aschero, C Desvignes,
B Bourlière-Najean, JL Jouve, P Auquier, P Petit

Marseille - France

Objectifs : Apprécier l'efficacité diagnostique respective ASP/Échographie. Définir si la suppression de l'ASP, examen irradiant, est envisageable.
Matériels et méthodes : Étude prospective randomisée. Deux cent dix-huit enfants adressés par les médecins des urgences ; explorations jugées séparément par trois radiologues, lecture de l'ASP (de face, position couchée), réalisation de l'échographie ; synthèse des deux examens. Le médecin des urgences réalise synthèse clinique et de l'imagerie. Le diagnostic retenu est le diagnostic de synthèse clinique ou d'hospitalisation.
Résultats : Deux cent dix-huit patients : 118 garçons vs 100 filles ; Concordance ASP – Clinique = 27 % ; 1 discordant ASP -Echo (Appendicite à écho normale (0.5 %). Concordance écho-Clinique = 87 (40,4 %), 33 concordants "normal" et 53 concordants "anormal". Pathologies sans traduction ASP-Echo (colique, angine, pneumonie...) = 39 (17,7 %). Pathologies chirurgicales = 34 /215 ASP : 1 appendicite (2,9 %) ; échographie : 22 appendicites + 1 péritonite + 3 invaginations (79,4 %) ; faux négatifs de l'échographie : 3 torsions d'ovaires, 1 péritonite et 4 appendicites. Résultats indépendants de l'expérience du radiologue.
Conclusion : La réalisation d'un cliché d'ASP a une rentabilité diagnostique représentant 0,5 % dans notre série. Dans notre population d'étude, l'ASP peut être exclu du bilan d'imagerie systématique dans la prise en charge d'une douleur abdominale aiguë en pratique pédiatrique.

C12- BILAN RADIOLOGIQUE AVANT REPERFUSION PORTALE CHIRURGICALE (RPC)

S Franchi-Abella, S Irtan, V Fouquet, J Waguet, JY Riou, F Gauthier, D Pariente

Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Dans les obstructions portes sur foie normal avec cavernome, la RPC permet de traiter l'hypertension portale en évitant les complications des anastomoses porto-systémiques et de rétablir un flux portal intra-hépatique si le SPIH est perméable et continu.
L'objectif de l'étude est de préciser l'intérêt des différents examens dans l'exploration du système porte intra-hépatique (SPIH).
Matériels et méthodes : Etude rétrospective portant sur 17 enfants opérés pour RPC entre 1997 et 2005. Le bilan pré-opératoire a comporté un écho-Doppler (17), un angioscanner (6), une artériographie mésentérique supérieure et/ou splénique (16), une portographie trans-hépatique (10), une phlébographie sus-hépatique bloquée (6). Les résultats ont été confrontés aux constatations per-opératoires et à l'évolution.
Résultats : Treize RPC ont réussi. Le SPIH a été vu perméable et continu chez 4 patients en écho-doppler dont 1 échec, 3 patients en artériographie mésentérique supérieure (1 échec) et dans tous les cas en phlébographie sus-hépatique (6) et/ou portographie (10). Le scanner ne permettait pas de conclure sur le SPIH mais donnait une analyse parfaite du système porte extra-hépatique (SPEH).
Conclusion : Quand la perméabilité du SPIH n'est pas évidente en écho-Doppler il doit être étudié par phlébographie sus-hépatique bloquée qui est moins invasive que la portographie. L'étude du SPEH est faite par angioscanner.

C13-ASPECTS ÉCHOGRAPHIQUES DE L'ATTEINTE HÉPATIQUE DANS LES CYTOPATHIES MITOCHONDRIALES (CM)

N Allali, S Franchi-Abella, B Isidor, O Bernard, D Pariente

Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Décrire l'aspect du foie chez les enfants porteurs de CM avec atteinte hépatique.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective des écho-Doppler hépatiques de 29 enfants présentant une atteinte hépatique dans le cadre d'une CM.
Résultats : L'âge moyen lors du premier examen était de 4 mois (10 jours à 19 mois). Il existait une insuffisance hépato-cellulaire dans 18 cas, une cholestase (19), des hypoglycémies (4), une atteinte neurologique (6), rénale (2), digestive (2), un retard de croissance intra-utérin (3). L'écho-Doppler initial était pathologique dans 18 cas avec hépatomégalie (5), atrophie hépatique (6), foie hyperéchogéne évoquant une stéatose (5), de contours irréguliers (6), échostructure hétérogène (7), foie multinodulaire (3) dont 2 avant 2 mois, flux porte hépatofuge (3), ascite (11), splénomégalie (9). Chez 11 de ces patients l'échographie est redevenue normale au contrôle suivant (âge moyen : 12,11 mois). Chez une patiente, les nodules visibles à l'âge de 1,5 mois n'étaient plus présents à 27 mois. Chez 2 patients des nodules hépatiques sont apparus à 1 mois et 5,5 ans.
Conclusion : L'atteinte hépatique dans les CM peut être isolée et très précoce. L'écho-Doppler hépatique est pathologique chez 62 % de nos patients. Les CM font partie des diagnostics différentiels devant une cirrhose néonatale, des nodules hépatiques précoces ou une stéatose.

C14- EPAISSISSEMENT DIGESTIF DANS LA MUCOVISCIDOSE. ETUDE PROSPECTIVE EN ÉCHOGRAPHIE DE 53 PATIENTS

P Kbaier, J Sarles, M Panuel, P Petit

Marseille - France

Objectifs : Etudier la prévalence des épaississements du grêle et du côlon lors du suivi d'une population pédiatrique atteinte de mucoviscidose, rechercher les facteurs corrélés et préciser leur retentissement clinique afin d'apprécier leur impact dans la prise en charge.
Matériels et méthodes : Cinquante-trois enfants (28 garçons, 25 filles, moyenne 8 ans 4 mois, min. 1 an et demi, max. 16 ans et 2 mois) ont bénéficié d'une échographie abdomino-pelvienne dans le cadre du suivi systématique par un même opérateur. Un groupe témoin a été simultanément évalué. Une valeur seuil de 3 mm a été retenue.
Résultats : Trente enfants (57 %) présentaient un épaississement pariétal digestif (< 6 mm) sans perte de différenciation pariétale et sans hypervascularisation au doppler, de topographie préférentielle iléale (30 %). Une mucocèle appendiculaire était observée dans 8 cas, une invagination iléo-iléale dans 7 cas. Aucune corrélation entre épaississement, âge, antécédents, signes cliniques n'était trouvée ; en revanche, relation significative entre épaississement et supplémentation enzymatique (p = 0,007) et durée du traitement (p<10-4). Aucun enfant porteur d'une mucocèle appendiculaire n'était symptomatique.
Conclusion : Dans la population pédiatrique atteinte de mucoviscidose, la constatation d'un épaississement digestif en échographie n'a aucune signification clinique mais mérite d'être connue pour éviter une prise en charge inappropriée.

C15- INVAGINATION DU GRÊLE : COMMENT RECONNAÎTRE LES FORMES PATHOLOGIQUES

O Prodhomme, C Baud, C Veyrac, JL Ferran, M Saguintaah, A Couture

Montpellier - France

Objectifs : Reconnaître à l'échographie les formes pathologiques d'invagination du grêle (IG).
Matériels et méthodes : Etude rétrospective de 17 cas d'IG en 11 ans chez 16 enfants. Les signes cliniques et échographiques incluant la présence d'une occlusion et/ou de liquide piégée dans le boudin sont rapportés. La zone liquidienne mesurée par ses 2 plus grands diamètres a été classée comme faible (2d<10 mm), modérée (1d<10 mm, 1d>10 mm) ou importante (2d>10 mm).
Résultats : Symptomatologie révélatrice : douleurs abdominales et vomissements bilieux (n = 14), douleurs (n = 1) ou aspiration bilieuse (n = 1) post-opératoire, anémie (n = 1), associées à des selles sanglantes dans 3 cas. A l'échographie les IG étaient figées, volumineuses (20-45 mm de diamètre A-P, 3-20 cm de longueur) avec une occlusion (n = 15) et du liquide piégé dans le boudin (n = 8). Valvule et côlon normaux. Dans 7 cas on notait une chirurgie récente (n = 3) ou une affection prédisposante (n = 4) (purpura rhumatoïde (n = 2), mucoviscidose (n = 1), Peutz-Jeghers (n = 1)). Une lésion primitive (n = 11) incluant un Meckel (n = 5), un polype (n = 2), un lymphome (n = 2) et une métastase (n = 1) a été identifiée en pré-opératoire (n = 7) ou rétrospectivement (n = 4). Deux nécroses observées parmi les 3 cas avec une importante quantité de liquide. Deux lymphomes confirmés par des biopsies périphériques.
Conclusion : L'échographie permet de différencier les formes pathologiques d'IG des formes transitoires plus petites, péristaltiques, non occlusives et sans lésion primitive.

C16- STÉNOSE DES ARTÈRES RÉNALES DE L'ENFANT : APPORT DES NOUVEAUX SCANNERS 64 COUPES

S Emond-Gonsard, A Dancasius, P Ou, N Boddaert, G Zemmour, MF Gagnadoux, M Charbit,
F Brunelle

Paris - France

Objectifs : La sténose des artères rénales est systématiquement recherchée en cas d'hypertension artérielle (HTA) de novo chez l'enfant. L'écho-Doppler est l'examen réalisé de première intention, mais sa sensibilité est faible. L'artériographie est actuellement l'examen de référence. Cet examen est invasif et comporte une morbidité non négligeable. Le but de ce travail est d'évaluer l'intérêt du scanner multicoupe de dernière génération dans le diagnostic et l'exploration des sténoses de l'artère rénale chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Sept enfants hospitalisés pour bilan d'HTA de novo ont bénéficié d'un angioscanner des artères rénales. Les résultats d'imagerie ont pu être corrélés à l'angiographie numérisée ou aux données chirurgicales.
Résultats : Dans tous les cas, le scanner a confirmé la présence d'une sténose des artères rénales uni ou bilatérale, a pu en évaluer l'étendue, l'importance et la localisation en vue d'un éventuel geste interventionnel radiologique ou chirurgical. Il permet également de faire le bilan d'autres anomalies artérielles associées et de réaliser si besoin une cartographie vasculaire préopératoire.
Conclusion : Le scanner multicoupe de dernière génération est l'examen de choix dans l'exploration des sténoses de l'artère rénale chez l'enfant pour en faire le diagnostic et guider la conduite thérapeutique.

C17- EXPLORATION DE L'ISCHÉMIE MYOCARDIQUE DE L'ENFANT EN SCANNER MULTICOUPE

A Sigal-Cinqualbre, B Daoud, JF Paul, A Serraf

Le Plessis Robinson - France

Objectifs : Dans l'exploration de l'ischémie myocardique de l'enfant par anomalie coronarienne congénitale ou acquise, nous rapportons notre expérience du scanner multicoupe et l'intérêt de la synchronisation cardiaque lors de l'acquisition.
Matériels et méthodes : Le protocole d'acquisition à 80 kV utilise un ampérage très bas adapté au poids, sans synchronisation cardiaque. Selon le résultat, une deuxième acquisition limitée au niveau anatomique des coronaires est réalisée avec synchronisation cardiaque et modulation ECG.
Résultats : L'irradiation reste faible, les examens étant réalisés à bas kilovoltage et faible ampérage. L'utilisation de la synchronisation cardiaque apporte une précision diagnostique indiscutable. Elle majore la dose reçue, cependant, l'irradiation reste acceptable et en deçà des recommandations. L'intérêt du scanner par rapport aux autres techniques d'imagerie, angiographie et IRM est développé.
Conclusion : Le scanner multicoupe et l'utilisation de la synchronisation cardiaque, à condition de limiter le volume exploré et d'optimiser les paramètres d'acquisition contribue à l'exploration des coronaires dans le diagnostic de l'ischémie myocardique de l'enfant.

C18- EVALUATION DE L'ÉCHOCYSTOGRAPHIE DANS LE DIAGNOSTIC DU REFLUX VÉSICO-URÉTÉRAL CHEZ L'ENFANT

MA Galloy (1), Y Pefoubou (1), F Guillemin (2), A Couture (3), JP Pracros (4), F Didier (2),
H Ducou le Pointe (5), L Guillaume (1), M Claudon (1)

(1) Vandoeuvre-Lès-Nancy - France, (2) Nancy - France, (3) Montpellier - France,
(4) Lyon - France, (5) Paris - France

Objectifs : Evaluer l'échocystographie (EC) dans le diagnostic du reflux vésico-urétéral chez l'enfant en comparaison à la cystographie rétrograde (CR).
Matériels et méthodes : Cette étude monocentrique, prospective, contrôlée, a inclus 113 enfants, avec réalisation successive de l'EC et CR en salle de radiologie, après sondage vésical. Une série de 12 séquences pelviennes et rénales ont été acquises après administration de Levovist® (Schering, 300 mg/ml) en mode harmonique sur ATL5000 (Philips) à différents temps de l'EC. Les films de CR ont été relus par 2 radiologues référents, et les séquences digitales d'EC par 2 autres radiologues expérimentés en échographie mais non entraînés en EC, codant le reflux, son grade, avec consensus secondaire.
Résultats : Pour le diagnostic de reflux et son grade, les reproductibilités intraobservateur et interobservateur ont été excellentes pour la CR, modérées à bonnes pour l'EC. Par rapport à la CR, les sensibilité, spécificité, valeurs prédictives positive et négative de l'EC ont été de 64,7 %, 83,6 %, 50,7 % et 90 % pour le diagnostic de reflux.
Conclusion : L'EC est une méthode dont la performance évaluée de façon indépendante et extérieure, apparaît à la limite inférieure des séries déjà publiées. Non irradiante, elle peut se substituer à la CR dans certaines indications.

C19- ASPECTS IRM DES MÉNINGOENCÉPHALITES NÉONATALES LIÉES AU CHIKUNGUNYA (ARBOVIROSE)

G Rigou, P Fossati, G Pastural, D Ramfoul, B Collignon

Saint Denis - France

Objectifs : Sémiologie IRM des meningoencéphalites avérées à Chikungunya chez des nouveaux nés (étude à La Réunion sur 6 mois).
Matériels et méthodes : Notre étude est rétrospective, concernant des nouveaux nés. Contaminés par le virus Chikungunya au cours d'une infection materno-fœtale ou post-natale, présentant une forme cérébroméningée de la maladie, confirmée par PCR dans le LCR. Il a été réalisé des IRM cérébrales en séquence T1, T2, FLAIR, Echo de Gradient, et séquence de diffusion.
Résultats : Chez plusieurs des patients ont été décelées des lésions de la substance blanche, notamment sur les séquences FLAIR et Diffusion.
Conclusion : L'atteinte neuro-méningée, parfois mortelle, de l'arbovirose de type Chikungunya chez le nouveau-né, peut être objectivée et corrélée à la sévérité clinique par l'examen IRM.

C20- CHIKUNGUNYA : IMAGERIE DES MANIFESTATIONS NEUROLOGIQUES NÉONATALES

M Bintner, P Gauthier, S Blanc, B Boumahni, E Mallet, A Meurin, E Archambault, R Kohlmann

Saint Pierre de la Réunion - France

Objectifs : Les auteurs présentent les manifestations encéphaliques de la Chikungunya observées en IRM chez le nouveau-né à la Réunion.
Matériels et méthodes : Les IRM encéphaliques des nouveaux-nés comprennent des séquences SE T1 sans et avec injection de gadolinium, axiale T2 et diffusion avec calcul de la cartographie ADC, des études en spectroscopie monovoxel à TE court. Les IRM sont contrôlées à 1, à 4 et à 12 mois, dont les résultats sont confrontés aux données cliniques. Le diagnostic de l'infection à Chikungunya repose sur les IgM ou la positivité du RT-PCR dans le LCR.
Résultats : Neuf nouveaux-nés et nourrissons présentent des anomalies associant une restriction de diffusion de la substance blanche à prédominance sus-tentorielle à CDA diminué, évoluant en moins d'un mois vers une inversion de signal. Les atteintes sont moins facilement identifiées sur les autres séquences, et on n'observe jamais de rehaussement par le gadolinium. Malgré l'intensité de l'atteinte initiale qui semble témoigner d'une transmission materno-foetale, l'évolution peut se faire vers la normalisation, plus rarement vers la cavitation.
Conclusion : L'hyposignal marqué en diffusion de la substance blanche sus-tentorielle permet de reconnaître à distance une probable encéphalite à Chikungunya du nouveau-né, dont l'évolution IRM peut rester favorable.

C21- SÉMIOLOGIE IRM DES CÉRÉBELLITES GRAVES

B Husson, I Guellec, L Chevret, M Tardieu

Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Décrire les formes graves de cérébellite.
Matériels et méthodes : Six patients âgés de 3 à 14 ans ont été hospitalisés pour hypertension intracrânienne (HTIC) entre 1996 et 2005. Tous ont eu une TDM précoce, 5 une IRM avant J8 et une IRM tardive.
Résultats : Des céphalées ont toujours précédé l'HTIC, 2 enfants avaient un syndrome cérébelleux. Cinq enfants ont été hospitalisés en réanimation. Les TDMs étaient considérées normales (3), montraient un effet de masse sur le quatrième ventricule avec une hypodensité cérébelleuse (3). Les IRMs précoces montraient des hypersignaux T2 des hémisphères cérébelleux (5) et du vermis (3), avec signe d'engagement (3), effacement du V4 (5) et hydrocéphalie (5). Deux enfants ont eu une dérivation ventriculaire externe et 1 une craniectomie. Un enfant est décédé avant la réalisation de l'IRM, 3 ont des troubles neurologiques séquellaires mineurs, 2 sont guéris. Quatre patients ont une atrophie cérébelleuse modérée sur l'IRM tardive.
Conclusion : Les formes graves de cérébellite se manifestent par une HTIC souvent isolée. La TDM initiale peut être d'interprétation difficile alors que l'IRM précoce montre l'atteinte cérébelleuse étendue qui peut se compliquer d'engagement et d'hydrocéphalie aiguë. Des séquelles neurologiques et une atrophie cérébelleuse ne sont pas rares.

C22- DÉPISTAGE PRÉOPÉRATOIRE DE L'EXTENSION AU NERF OPTIQUE DES RÉTINOBLASTOMES

M Guesmi, X Sastre, L Desjardins, L Lumbroso, I Aerts, F Doz, B Asselain, D Bours,
S Neuenschwander, H Brisse

Paris - France

Objectifs : L'extension tumorale au nerf optique est un facteur pronostique essentiel dans la prise en charge du rétinoblastome. L'imagerie met, en règle, facilement en évidence les extensions macroscopiques. Le but de l'étude était de comparer la TDM et l'IRM pour le diagnostic d'extension tumorale rétro-laminaire, en l'absence d'élargissement du nerf.
Matériels et méthodes : Critères d'inclusion : enfant pris en charge à l'Institut Curie entre 1998 et 2006 pour rétinoblastome uni ou bilatéral, énucléé d'emblée ; imagerie préopératoire de qualité diagnostique moins de 15 jours avant l'énucléation et ne montrant pas d'élargissement du nerf optique ; histologie relue par le pathologiste référent du protocole. Au total, 149 enfants inclus, explorés par TDM (n = 103), IRM (n = 31) ou les deux examens (n = 15).
Résultats : Les valeurs de sensibilité, de spécificité et de précision de l'imagerie sont respectivement de : 23 %, 98 % et 91 % sur la totalité de la série, de 0 %, 99 % et 92 % pour le scanner et de 60 %, 95 % et 91 % pour l'IRM.
Conclusion : Pour les rétinoblastomes sans élargissement macroscopique du nerf optique, la spécificité des deux techniques est excellente. Par contre, la sensibilité de l'IRM apparaît très supérieure à celle du scanner.

C23- TUMEUR ANGIOCENTRIQUE NEUROÉPITHÉLIALE (ANET)

N Boddaert (1), M Fohlen (1), A Jouvet (2), M Bourgeois (1), O Delalande (1), S Emond-Gonsard (1),
F Brunelle (1), L Hertz-Pannier (1), D Seidenwurm (3), C Sainte-Rose (1), A Lellouch-Tubiana (1)

(1) Paris - France, (2) Lyon - France, (3) Sacramento - Etats-Unis

Objectifs : Différents types de tumeurs glioneuronales sont reconnus pour entraîner une épilepsie pharmacorésistante. Les plus fréquentes sont les tumeurs dysembryoplasiques neuroépithéliales (DNET) et les gangliogliomes. Nous décrivons ici chez 10 enfants, une nouvelle entité anatomo-pathologique et radiologique.
Matériels et méthodes : A partir d'une population de 204 enfants (2-14 ans) opérés pour une épilepsie pharmacorésistante, 10 enfants (9.2 ± 4.5 ans) répondant aux nouveaux critères anatomo-pathologiques des ANET sont étudiés. Les IRMs sont revues de façon rétrospective.
Résultats : Tous les enfants présentent une ANET. Le signe neuropathologique retrouvé est une tumeur à polarité angiocentrique localisée dans le cortex et la substance blanche. Cette tumeur est composée d'astrocytes bipolaires et fusiformes placés en rosette autour des vaisseaux. L'immunohistochimie retrouve également la présence de cellules neuronales. L'IRM montre chez tous les sujets étudiés un hypersignal cortical spontané T1 (SE) sans prise de contraste et un hypersignal T2 et Flair cortico-souscortical s'étendant jusqu'au ventricule adjacent. Cet aspect IRM est pathognomonique des ANETs.
Conclusion : Nous décrivons ici une nouvelle entité anatomo-pathologique et radiologique chez 10 enfants présentant une épilepsie pharmaco-résistante dans le cadre des tumeurs glioneuronales de l'enfant.

C24- IMAGERIE ENCÉPHALIQUE TDM ET IRM NORMALE ET PATHOLOGIQUE POST HÉMISPHÉROTOMIE

C Bordonne, F Héran, C Bulteau, P Cantet, O Delalande, JD Piekarski

Paris - France

Objectifs : Analyser les résultats de l'imagerie cérébrale réalisée lors du suivi des patients épileptiques traités par hémisphérotomie. En déduire les aspects normaux et pathologiques.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective : 107 patients (moyenne d'âge 8.1 ans, 60 garçons, 47 filles), traités par hémisphérotomie, de 1990 à 2006. Scanner (J8 et J15 post opératoire), IRM (3 mois, 1 an et 2 ans, et IRM préopératoire de 33 patients) relus par deux neuroradiologues. Analyse : parenchyme, ventricules, cicatrice opératoire, ESA.
Résultats : Anomalies variées. Précoces : hémorragie intra parenchymateuse (12 %), collection sous durale (46 %) dilatation ventriculaire (34 %), abcès ou ventriculite (2 %). Tardives : dégénérescence wallérienne (50 %), atrophie hémisphérique (43 %), évolutivité de la maladie causale (4 % cas). Plusieurs catégories de signes : précoces et graves : infection, prise de contraste cicatricielle ; précoces et fréquents sans incidence sur le suivi : hémorragie dans le foyer opératoire, épanchements sous duraux liquidiens ou hématiques, minimes ou importants (drain provisoire ou non) ; tardifs : diminution de taille des cavités cicatricielles, persistance d'épanchements extracérébraux liquidiens, dégénérescence Wallérienne, évolution de la maladie causale.
Conclusion : Excellents résultats de cette chirurgie. La connaissance des aspects radiologiques normaux et des complications est nécessaire pour adapter la conduite thérapeutique.

C25- ARTÈRE D'ADAMKIEWICZ CHEZ L'ENFANT : PEUT-ON LA VOIR AU SCANNER ?

P Ou (1), P Schmit (2), W Layouss (1), D Sidi (1), D Bonnet (1), F Brunelle (1)

(1) Paris - France, (2) Halifax - Canada

Objectifs : Evaluer la capacité du scanner multicoupe de dernière génération (64 coupes) à visualiser l'artère d'Adamkiewicz chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Les auteurs ont analysé consécutivement 35 examens de scanner thoracique 64 coupes (GE, LightSpeed VCT, Milwaukee, USA) avec injection au temps artériel réalisés chez des enfants suspects de pathologie cardiaque et/ou thoracique (22 garçons, moyenne d'âge 7,2 ± 5 ans). L'étude de l'artère d'Adamkievicz était réalisée de façon indépendante par deux radiologues, à partir de reconstructions multiplanaires du contenu rachidien thoracique. Son identification et la détermination de son origine étaient basées sur son trajet caractéristique en épingle à cheveux.
Résultats : L'artère d'Adamkievicz était identifiée dans 34/35 cas. Elle naissait de la 8ème artère intercostale gauche dans 4 cas, de la 9ème artère intercostale gauche dans 16 cas, de la 10ème artère intercostale gauche dans 4 cas, de la 11ème artère intercostale gauche dans 2 cas, de la 8ème artère intercostale droite dans 2 cas, de la 9ème artère intercostale droite dans 4 cas, et de la 10ème artère intercostale gauche dans 2 cas. Elle avait une double origine dans 1 cas. La concordance d'interprétation était de 100 % entre les 2 radiologues.
Conclusion : Le scanner 64 coupes de dernière génération permet une visualisation précise de l'artère d'Adamkiewicz et peut donc remplacer l'artériographie sélective pour l'exploration diagnostique de celle-ci chez l'enfant.

C26- AGÉNÉSIE DU NERF COCHLÉAIRE ISOLÉE DANS LES COPHOSES UNILATÉRALES DE L'ENFANT

M Elmaleh-Bergès, N Noël-Pétroff, F Chalard, M François, G Sebag

Paris - France

Objectifs : Les cophoses ou surdités profondes unilatérales de l'enfant reconnaissent plus souvent, et par ordre de fréquence décroissante, des causes malformatives (génétiques ou acquises in utero), infectieuses et traumatiques. L'association possible d'une agénésie du nerf cochléaire à une malformation labyrinthique souvent sévère est connue, notamment dans les surdités syndromiques. Le but de ce travail est de souligner la fréquence d'une étiologie malformative sous-estimée : l'agénésie du nerf cochléaire isolée, sans malformation labyrinthique associée.
Matériels et méthodes : De 1990 à 2005, 166 enfants ont eu un scanner pour cophose unilatérale isolée, parmi lesquels 36 ont eu une IRM.
Résultats : Le scanner a montré dans 22 cas (13,2 %) une sténose isolée (sans malformation labyrinthique) du canal osseux pour le nerf cochléaire, associée ou non à une sténose du méat auditif interne, témoignant d'une agénésie du nerf cochléaire, confirmée par l'IRM dans 14 cas.
Conclusion : L'agénésie isolée du nerf cochléaire est une cause non négligeable de surdité profonde unilatérale. Souvent de découverte tardive, elle réaffirme la prévalence des causes malformatives dans les surdités de l'enfant et de l'adolescent. Ses signes indirects doivent être recherchées systématiquement au scanner. L'intérêt de l'IRM première dans les surdités de perception profondes unilatérales de l'enfant doit être considéré, malgré les contraintes de réalisation.

C27- DIAGNOSTIC ANTÉNATAL PAR IRM ET DEVENIR DES MALFORMATIONS DE LA FOSSE CÉRÉBRALE POSTÉRIEURE

S Molinier (1), A Sevely (2), M Fjortoft (2), E Cheuret (2), S Julia (2), S Kessler (2), J Aziza (2),
MF Sarramon (2), C Manelfe (2)

(1) Bordeaux - France, (2) Toulouse - France

Objectifs : Préciser l'apport de l'IRM dans le diagnostic anténatal des malformations de la fosse cérébrale postérieure suspectées par échographie et tenter d'effectuer une corrélation radio-clinique de ces malformations grâce à leur suivi post-natal.
Matériels et méthodes : Les IRM cérébrales de 35 fœtus, pour lesquels une malformation de la fosse cérébrale postérieure avait été suspectée par échographie durant les deux derniers trimestres de grossesse, ont été rétrospectivement confrontées aux échographies anténatales, à l'examen anatomopathologique fœtal ou au devenir clinique et à l'imagerie post-natale.
Résultats : L'IRM anténatale a confirmé le diagnostic échographique dans 23 cas, précisant la topographie lésionnelle dans 18 cas, et l'a modifié dans 12 cas. Au total, 33 IRM ont été jugées anormales, retrouvant des anomalies cérébrales isolées ou associées à des anomalies extra-cérébrales. En sous-tentoriel ont été diagnostiquées 18 agénésies ou hypoplasies cérébelleuses, 9 malformations de Dandy-Walker, 5 kystes arachnoïdiens et 2 méga grandes citernes. Le suivi de ces grossesses a montré une corrélation anatomo-radiologique (12 autopsies) relativement satisfaisante et peu de corrélation radio-clinique chez les survivants.
Conclusion : L'IRM cérébrale anténatale améliore le diagnostic étiologique et topographique des malformations de la fosse cérébrale postérieure, dont le pronostic neurologique reste difficile à établir en raison d'une corrélation radio-clinique faible.

P05 - ASPECTS ÉCHOGRAPHIQUES DE L'ATTEINTE HÉPATIQUE DANS LES CYTOPATHIES MITOCHONDRIALES (CM)

Meilleur PosterN Allali, S Franchi-Abella, B Isidor, O Bernard, D Pariente

Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Décrire l'aspect du foie chez les enfants porteurs de CM avec atteinte hépatique.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective des échographies Doppler hépatiques de 29 enfants présentant une atteinte hépatique dans le cadre d'une CM.
Résultats : L'âge moyen lors du premier examen était de 4 mois (10 jours à 19 mois). Il existait une insuffisance hépato-cellulaire dans 18 cas, une cholestase (19), des hypoglycémies (4), une atteinte neurologique (6), rénale (2), digestive (2), un retard de croissance intra-utérin (3). L'écho-Doppler initial était pathologique dans 18 cas avec hépatomégalie (5), atrophie hépatique (6), foie hyperéchogéne évoquant une stéatose (5), de contours irréguliers (6), échostructure hétérogène (7), foie multinodulaire (3) dont 2 avant 2 mois, flux porte hépatofuge (3), ascite (11), splénomégalie (9). Chez 11 de ces patients l'échographie est redevenue normale au contrôle suivant (âge moyen : 12,11 mois). Chez une patiente, les nodules visibles à l'âge de 1.5 mois n'étaient plus présents à 27 mois. Chez 2 patients des nodules hépatiques sont apparus à 1 mois et 5,5 ans.
Conclusion : L'atteinte hépatique dans les CM peut être isolée et très précoce. L'écho-Doppler hépatique est pathologique chez 62 % de nos patients. Les CM font partie des diagnostics différentiels devant une cirrhose néonatale, des nodules hépatiques précoces ou une stéatose.

P01 - POSTERS 1

ANATOMIE MORPHOLOGIQUE ET BIOMÉTRIQUE DU CŒUR : ÉTUDE COMPARATIVE SCANNER SANS GATING VERSUS ÉCHOCARDIOGRAPHIE
M Loulergue, C Taveau, A Chantepie, D Sirinelli
Tours - France

Objectifs : Evaluation des performances de l'angioscanner thoracique sans gating cardiaque tout d'abord dans les pathologies cardiaques où l'échocardiographie a valeur de référence, et ensuite dans l'analyse des vaisseaux extra-cardiaques où l'échocardiographie est moins performante.
Matériels et méthodes : Analyse rétrospective comparant l'angioscanner thoracique sans gating à l'échocardiographie. Trente-six patients inclus âgés de 1 mois à 11 ans. L'échocardiographie était réalisée par l'un des 3 cardiologues référents. L'angioscanner thoracique était analysé en double aveugle par 2 radiologues. Chaque patient avait au total 3 grilles d'interprétation : une par le cardiologue, deux par les radiologues.
Résultats : Les résultats sont multiples… On constate entre autres qu'ils sont similaires chez chaque radiologue à ceux de l'échocardiographie dans l'analyse de la disposition des cavités cardiaques, des communications physiologiques entre les cavités, qu'ils sont mauvais dans la détection des CIA et CIV. On constate une reproductibilité des mesures biométriques des vaisseaux extra-cardiaques.
Conclusion : Les bons résultats morphologiques dans l'analyse de la disposition des cavités cardiaques et l'analyse des vaisseaux extra-cardiaques, suggèrent que ces 2 éléments soient intégrés dans la grille d'interprétation de tout scanner thoracique de l'enfant, permettant le diagnostic des principales malformations vasculaires et anomalies de disposition des cavités.


SCANNER VOLUMIQUE : INTÉRÊT DANS L'EXPLORATION DES CARDIOPATHIES CONGÉNITALES
P Ou, N Voisenet, T Lemoine, J Billeau, B Girodon, G Agnoletti, P Vouhé, D Sidi, D Bonnet, F Brunelle
Paris - France

Objectifs : Rapporter notre expérience avec le scanner volumique de dernière génération (scanner 64 coupes) dans l'exploration des cardiopathies congénitales.
Matériels et méthodes : Les examens de scanner cardiaque étaient réalisés avec un scanner 64 coupes (GE, LightSpeed VCT, Milwaukee, USA). Le présent travail expose les différents protocoles d'acquisition adaptés à l'enfant (nouveau-né, nourrisson, grand enfant). Il illustre la place actuelle du scanner volumique dans l'exploration des cardiopathies congénitales, au travers d'exemples cliniques tirés de notre pratique quotidienne. Il insiste également sur les précautions qui doivent être prises pour limiter l'irradiation, en particulier chez les enfants chez qui des évaluations séquentielles sont nécessaires.
Résultats : L'imagerie tridimensionnelle est particulièrement utile dans l'évaluation diagnostique des formes complexes de cardiopathies congénitales, dans la préparation des examens complexes de cathétérisme cardiaque interventionnel et l'évaluation post-opératoire des montages chirurgicaux.
Conclusion : L'imagerie tridimensionnelle obtenue avec le scanner volumique est à l'heure actuelle une technique de routine pour l'évaluation des cardiopathies congénitales, en complément de l'échocardiographie et de plus en plus souvent en substitution du cathétérisme cardiaque.


DÉTECTION DES LÉSIONS CORONAIRES APRÈS SWITCH ARTÉRIEL : COROSCANNER OU CORONAROGRAPHIE CONVENTIONNELLE
P Ou, G Agnoletti, P Vouhé, D Sidi, D Bonnet, F Brunelle
Paris - France

Objectifs : Evaluer la capacité du scanner multicoupe à détecter des lésions coronaires chez les enfants opérés d'une transposition des gros vaisseaux (TGV) par switch artériel.
Matériels et méthodes : Cinquante patients (âge 5 ±3.8 ans) opérés d'une TGV (suivis depuis la chirurgie 5,4 ±2,6 ans) ont eu systématiquement un coroscanner et une coronarographie invasive. Le coroscanner était réalisé avec un scanner 64 coupes (GE, LightSpeed VCT, Milwaukee, USA) : Synchronisation ECG ; 100 kV, modulation des mA ; injection de produit de contraste (300mgI/ml, 3-3.5 ml/sec, 1.5 ml/kg) ; Bêta-bloquant (Propranolol 1 mg/kg).
Résultats : Une visualisation satisfaisante des ostia et des segments proximaux était obtenue avec les 2 examens chez tous les patients. La coronarographie invasive a permis de diagnostiquer des lésions coronaires chez 5 patients (10 %) : occlusion coronaire chez 4 patients, sténose coronaire proximale serrée chez 1 patient. Les 45 autres patients avaient des coronaires normales. Le coroscanner a retrouvé les 4 occlusions et la sténose coronaire proximale chez les 5 mêmes patients qu'à la coronarographie invasive. Il n'y avait aucun cas de faux positif au coroscanner.
Conclusion : Le coroscanner permet une excellente visualisation des ostia et des segments proximaux des artères coronaires chez l'enfant. Cette nouvelle technique pourrait être une alternative non invasive et ambulatoire à la coronarographie invasive pour le suivi des enfants opérés d'une TGV par switch artériel.


SUIVI DES LÉSIONS CORONAIRES DANS LA MALADIE DE KAWASAKI: APPORT DU COROSCANNER
P Ou, G Agnoletti, D Sidi, D Bonnet, F Brunelle
Paris - France

Objectifs : Evaluer la capacité du scanner multicoupe à détecter les lésions coronaires chez les enfants ayant eu une maladie de Kawasaki avec des complications coronaires.
Matériels et méthodes : Sept enfants (17,5 mois à 11 ans) ont eu systématiquement un coroscanner et une coronarographie invasive à un an de la maladie de Kawasaki. Tous ont eu des complications coronaires au début de la maladie. Le coroscanner était réalisé avec un scanner 64 coupes : synchronisées à l'ECG, 80-100 kV, modulation des mA, produit de contraste (300mgI/ml, 2 ml/sec, 1,5 ml/kg). L'analyse des images du coroscanner était réalisée sans connaissance préalable des résultats de la coronarographie invasive.
Résultats : La coronarographie conventionnelle a diagnostiqué des anévrismes coronaires chez 3 patients, des irrégularités coronaires chez 2 patients, et des coronaires normales chez 2 patients. Le coroscanner a retrouvé des anévrismes chez les 3 mêmes patients et des coronaires normales chez les 2 mêmes patients qu'à la coronarographie invasive. Il a retrouvé des lésions semblables chez l'un des 2 patients qui avaient des irrégularités coronaires.
Conclusion : Nos résultats préliminaires montrent que le coroscanner peut être une alternative non invasive et ambulatoire à la coronarographie invasive pour le suivi des enfants ayant eu une maladie de Kawasaki avec atteinte coronaire.


IMAGERIE DES TRAUMATISMES NON ACCIDENTELS DE L'ENFANT
C Audibert (1), M Koob (1), A Gyss (1), G Friedenberg (1), C Balzan (1), A Coussement (2), JL Dietemann (1)
(1) Strasbourg - France, (2) Nice - France

Objectifs : Montrer l'iconographie des traumatismes non accidentels chez l'enfant sous forme d'un CD-Rom d'auto-enseignement.
Matériels et méthodes : A partir d'une étude rétrospective de dossiers de traumatismes non accidentels chez l'enfant colligés dans les services de Nice et Strasbourg nous avons décrit et illustré l'ensemble des lésions habituellement rencontrées.
Résultats : Les lésions rencontrées sont classées en fonction de l'appareil concerné : les lésions squelettiques (lésions épiphyso-métaphysaires, fractures diaphysaires, épaississements cortico-périostés et certaines fractures particulières), les lésions encéphalo-médullaires avec une entité particulière que constitue l'enfant secoué et les lésions viscérales. La dernière partie est consacrée à 13 cas cliniques.
Conclusion : L'imagerie doit permettre l'identification difficile des traumatismes non accidentels de l'enfant mais ainsi la recherche de complications et de séquelles. Pour cela, le radiologue doit connaître les présentations classiques, mais aussi les pièges, les variantes et les états favorisant la survenue de telles lésions. Les dossiers radiologiques présentés comportent les modes d'imagerie adaptés à la recherche des lésions élémentaires en fonction des organes explorés.


ASPECTS ÉCHOGRAPHIQUES DE L'ATTEINTE HÉPATIQUE DANS LES CYTOPATHIES MITOCHONDRIALES (CM)
N Allali, S Franchi-Abella, B Isidor, O Bernard, D Pariente
Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Décrire l'aspect du foie chez les enfants porteurs de CM avec atteinte hépatique.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective des échographies Doppler hépatiques de 29 enfants présentant une atteinte hépatique dans le cadre d'une CM.
Résultats : L'âge moyen lors du premier examen était de 4 mois (10 jours à 19 mois). Il existait une insuffisance hépato-cellulaire dans 18 cas, une cholestase (19), des hypoglycémies (4), une atteinte neurologique (6), rénale (2), digestive (2), un retard de croissance intra-utérin (3). L'écho-Doppler initial était pathologique dans 18 cas avec hépatomégalie (5), atrophie hépatique (6), foie hyperéchogéne évoquant une stéatose (5), de contours irréguliers (6), échostructure hétérogène (7), foie multinodulaire (3) dont 2 avant 2 mois, flux porte hépatofuge (3), ascite (11), splénomégalie (9). Chez 11 de ces patients l'échographie est redevenue normale au contrôle suivant (âge moyen : 12,11 mois). Chez une patiente, les nodules visibles à l'âge de 1.5 mois n'étaient plus présents à 27 mois. Chez 2 patients des nodules hépatiques sont apparus à 1 mois et 5,5 ans.
Conclusion : L'atteinte hépatique dans les CM peut être isolée et très précoce. L'écho-Doppler hépatique est pathologique chez 62 % de nos patients. Les CM font partie des diagnostics différentiels devant une cirrhose néonatale, des nodules hépatiques précoces ou une stéatose.


EPAISSISSEMENT DIGESTIF DANS LA MUCOVISCIDOSE. ETUDE PROSPECTIVE EN ÉCHOGRAPHIE DE 53 PATIENTS
P Kbaier, J Sarles, M Panuel, P Petit
Marseille - France

Objectifs : Etudier la prévalence des épaississements du grêle et du côlon lors du suivi d'une population pédiatrique atteinte de mucoviscidose, rechercher les facteurs corrélés et préciser leur retentissement clinique afin d'apprécier leur impact dans la prise en charge.
Matériels et méthodes : Cinquante-trois enfants (28 garçons, 25 filles, moyenne 8 ans 4 mois, min. 1 an et demi, max. 16 ans et 2 mois) ont bénéficié d'une échographie abdomino-pelvienne dans le cadre du suivi systématique par un même opérateur. Un groupe témoin a été simultanément évalué. Une valeur seuil de 3 mm a été retenue.
Résultats : Trente enfants (57 %) présentaient un épaississement pariétal digestif (< 6 mm) sans perte de différenciation pariétale et sans hypervascularisation au doppler, de topographie préférentielle iléale (30 %). Une mucocèle appendiculaire était observée dans 8 cas, une invagination iléo-iléale dans 7 cas. Aucune corrélation entre épaississement, âge, antécédents, signes cliniques n'était trouvée ; en revanche, relation significative entre épaississement et supplémentation enzymatique (p = 0,007) et durée du traitement (p<10-4). Aucun enfant porteur d'une mucocèle appendiculaire n'était symptomatique.
Conclusion : Dans la population pédiatrique atteinte de mucoviscidose, la constatation d'un épaississement digestif en échographie n'a aucune signification clinique mais mérite d'être connue pour éviter une prise en charge inappropriée.


NODULES HÉPATIQUES AU DÉCOURS D'UNE TRANSPLANTATION MÉDULLAIRE CHEZ L'ENFANT : IMAGERIE ET ATTITUDE PRATIQUE
PA Ganne, L Mainard-Simard, D Mandry, AL Guérin, MA Galloy, M Claudon
Nancy - France

Objectifs : Préciser les caractéristiques radiologiques des nodules hépatiques découverts lors du suivi systématique de l'hémochromatose secondaire sur une population d'enfants transplantés médullaires et soumettre une corrélation anatomopathologique afin de proposer une attitude pratique raisonnable.
Matériels et méthodes : Etude unicentrique sur 211 enfants suivis pour hémochromatose secondaire par IRM hépatique, avec un recul maximal de 16 ans. Analyse radiologique en IRM (T1, T2 et après gadolinium), mesure du délai moyen d'apparition et évolutivité des nodules, avec corrélation anatomopathologique pour certains d'entre eux.
Résultats : Sur 211 patients étudiés, 14 (sexe ratio 4G/10F, âge moyen 16.6 ans) ont présenté au cours de leur surveillance un ou plusieurs nodules hépatiques d'évolutivité variable, 5/14 ayant augmenté en nombre et/ou en taille, mais l'évolution clinico-biologique des patients est restée excellente. L'apparition de ces nodules est tardive par rapport à la greffe : en moyenne 72 mois. Le comportement radiologique est similaire : hypersignal T2 et prise de contraste précoce avec lavage tardif. La biopsie de 3 lésions révèle des nodules de régénération.
Conclusion : La connaissance de la survenue possible de nodules de régénération chez les transplantés médullaires permet de rassurer le patient et d'éviter des biopsies inutiles.


RÔLE DE L'IMAGERIE DANS LE SUIVI POST-OPÉRATOIRE DES REPERFUSIONS PORTALES CHIRURGICALES (RPC)
S Franchi-Abella, S Irtan, V Fouquet, J Waguet, JY Riou, F Gauthier, D Pariente
Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Dans les obstructions portes avec cavernome, la RPC permet de rétablir un flux portal intra-hépatique. L'objectif de cette étude est de montrer le rôle de l'imagerie dans le suivi et le traitement des complications après RPC, et d'analyser l'adaptation du système porte et du parenchyme hépatique.
Matériels et méthodes : Dix-sept enfants ont eu une tentative de RPC entre 1997 et 2005. Après intervention, l'imagerie a comporté : écho-Doppler (17), scanner (7), angiographie (2), IRM (1).
Résultats : Treize RPC ont réussi. Deux patients ont bénéficié d'une RPC après échec d'une première tentative. Six patients ont eu un échec initial ou secondaire. Les thromboses ont été diagnostiquées en écho-Doppler en per-opératoire dans 2 cas, dans les premiers jours (2) et tardivement (3). Parmi les 13 patients "reperfusés" tous avaient un système porte intra-hépatique perméable de taille normale en écho-Doppler (13), en scanner (7), en angiographie (2) et en IRM (1). Chez un enfant porteur d'une tumeur hépatocytaire, celle-ci a involué après RPC. Un cas de sténose du greffon avec ascite réfractaire post-opératoire a bénéficié d'une dilatation endoluminale.
Conclusion : L'écho-Doppler est l'examen clé du suivi des RPC. Après RPC le système porte intra-hépatique prend un aspect normal. La radiologie interventionnelle a une place dans le traitement des complications.



PLACE DE LA RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE DANS LE TRAITEMENT DES PSEUDOKYSTES DU PANCRÉAS CHEZ L'ENFANT

K Miyara, N Touil, L Ouzidane, H Sibai
Casablanca - Maroc

Objectifs : Evaluer l'efficacité du drainage percutanée des pseudokytes du pancréas.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective de quatre cas drainés par voie percutanée sous contrôle échographique chez trois patients et tomodensitométrique chez un patient.
Résultats : Deux patients sont guéris après drainage percutané. Un patient a présenté une complication à type de diffusion intrapéritonéale du liquide de nécrose et un patient a présenté une récidive imposant un drainage interne chirurgical.
Conclusion : Le drainage écho ou scanoguidé des pseudokystes du pancréas est une technique efficace si on respecte les indications et les contre-indications. Il s'adresse aux pseudokystes du pancréas simples, matures sans lésion canalaire et accessibles.


HYPERÉCHOGÉNICITÉ PÉRI-APPENDICULAIRE ET MÉSENTÉRIQUE CHEZ LES ENFANTS AYANT UNE APPENDICITE : CORRÉLATION ANATOMOPATHOLOGIQUE ET CHIRURGICALE
L Touma, I Daou, S Haddad-Zebouni, N Aoun, M Ghossain
Beyrouth - Liban

Objectifs : Evaluer l'importance et la signification d'une hyperéchogénicité péri-appendiculaire et/ou mésentérique chez des enfants ayant une appendicite.
Matériels et méthodes : Vingt-et-un patients ayant une appendicite prouvée chirurgicalement et diagnostiquée par échographie ont été revus rétrospectivement. Les signes recherchés étaient un appendice incompressible, une hyperéchogénicité péri-appendiculaire et une hyperéchogénicité mésentérique à distance de l'appendice.
Résultats : Tous les patients présentaient un appendice incompressible. Quinze des 21 patients présentaient en plus un aspect hyperéchogène de la graisse péri-appendiculaire avec présence en anatomopathologie d'une muqueuse interrompue par des coulées suppuratives disséquant la muqueuse et fusant dans la séreuse réalisant des fausses membranes. Cinq de ces 15 patients présentaient également une localisation à distance de l'atteinte de la graisse sous forme d'hyperéchogénicité mésentérique confirmée par des fausses membranes en per-opératoire.
Conclusion : L'hyperéchogénicité de la graisse péri-appendiculaire est un signe connu depuis longtemps mais sa signification réelle n'a été évaluée que récemment dans une étude comportant une population mixte, adulte et pédiatrique, qui a trouvé une corrélation essentiellement avec la gravité de la lésion et la présence de perforation, de suppuration et d'adhésions. Notre étude, la première consacrée à l'enfant, montre une corrélation avec la gravité de la lésion et la présence de fausses membranes.


 ASPECT DE " DOUBLE BULLE " EN ÉCHOGRAPHIE FŒTALE : APPORT DE L'IRM
K Chaumoitre, J Soussan, F Lardennois, T N'Guyen, T Merrot, C d'Ercole, M Panuel
Marseille - France

Objectifs : Rapporter 5 cas de fœtus explorés par IRM fœtale abdominale devant un aspect de « double bulle » en échographie évoquant un obstacle duodénal et pour lesquels l'IRM a évoqué 4 diagnostics différents.
Matériels et méthodes : Cinq fœtus présentant une « double bulle » en échographie ont bénéficié d'une IRM fœtale abdominale réalisée entre 24 et 35 SA. Le protocole IRM comprenait des séquences pondérées T2 (HASTE) et T1 ainsi qu'une séquence fortement pondérée T2 (RARE) en coupe épaisse (IRM 1,5 T). Tous les enfants ont bénéficié d'une échographie à la naissance puis d'une prise en charge chirurgicale adaptée.
Résultats : Dans 2 cas, l'IRM était en faveur d'une atrésie duodénale devant la dilatation en amont et une absence d'hydratation du grêle. Dans 2 cas, l'IRM était en faveur d'une compression extrinsèque (par une duplication digestive dans un cas et un kyste de l'ovaire hémorragique dans l'autre cas) et la continuité du cadre duodénal refoulé ainsi que l'hydratation grêle était visible. Dans le dernier cas, l'IRM était en faveur d'un obstacle incomplet (diaphragme ?) devant une hydratation du grêle conservée malgré la dilatation sus-jacente. Tous les diagnostics évoqués ont été confirmés à la naissance.
Conclusion : L'IRM fœtale abdominale paraît performante dans le bilan d'une obstruction digestive haute. L'absence d'hydratation du grêle d'aval paraît être un bon signe d'obstacle complet. L'IRM pourrait avoir sa place, en complément de l'échographie, dans certains cas difficiles (obésité maternelle) ou atypiques.


HYPERÉCHOGÉNICITÉ INTESTINALE CHEZ LE FOETUS : APPORT DE L'IRM
K Chaumoitre, X Carcopino, F Lardennois, C Prost, C d'Ercole, M Panuel
Marseille - France

Objectifs : Evaluer l'apport de l'IRM fœtale abdominale dans la prise en charge des fœtus présentant une hyperéchogénicité intestinale (HEI).
Matériels et méthodes : Dix-sept fœtus avec une HEI isolée ou associée à des dilatations digestives et/ou de l'ascite ont bénéficié d'une IRM fœtale. Protocole IRM : séquences pondérées T2 (HASTE) et T1. Critères d'analyse IRM : signal et calibre des différents segments digestifs, recherche d'ascite et de masse abdominale. Suivi clinique de 6 mois après la naissance.
Résultats : Onze fœtus avaient une IRM normale et un devenir normal. Six IRM étaient pathologiques dont un cas de duplication associée à une ascite transitoire, un cas de néphromégalie bilatérale transitoire (sans étiologie retrouvée) et 4 cas en faveur d'obstruction digestive. Deux de ces 4 cas présentaient une recherche positive de mucoviscidose et ont bénéficié d'une IMG. L'IRM des 2 autres obstructions était en faveur d'atrésies grêles confirmées à la naissance. Le signal du grêle dilaté en amont était différent dans les 2 cas de mucoviscidose par rapport aux atrésies grêles.
Conclusion : L'IRM pourrait être utile dans la prise en charge des hyperéchogénicités digestives avec une bonne valeur prédictive négative.


BILAN RADIOLOGIQUE AVANT REPERFUSION PORTALE CHIRURGICALE (RPC)DANS LES OBSTRUCTIONS PORTES AVEC CAVERNOME ET HYPERTENSION PORTALE
S Franchi-Abella, S Irtan, V Fouquet, J Waguet, JY Riou, F Gauthier, D Pariente
Le Kremlin Bicêtre - France

Objectifs : Dans les obstructions portes sur foie normal avec cavernome, la RPC permet de traiter l'hypertension portale en évitant les complications des anastomoses porto-systémiques, et de rétablir un flux portal intra-hépatique si le SPIH est perméable et continu. L'objectif de l'étude est de préciser l'intérêt des différents examens dans l'exploration du système porte intra-hépatique (SPIH).
Matériels et méthodes : Etude rétrospective portant sur 17 enfants opérés pour RPC entre 1997 et 2005. Le bilan pré-opératoire a comporté un écho-Doppler (17), un angioscanner (6), une artériographie mésentérique supérieure et/ou splénique (16), une portographie trans-hépatique (10), une phlébographie sus-hépatique bloquée (6). Les résultats ont été confrontés aux constatations per-opératoires et à l'évolution.
Résultats : Treize RPC ont réussi. Le SPIH a été vu perméable et continu chez 4 patients en écho-Doppler dont 1 échec, 3 patients en artériographie mésentérique supérieure (1 échec) et dans tous les cas en phlébographie sus-hépatique (6) et/ou portographie (10). Le scanner ne permettait pas de conclure sur le SPIH mais donnait une analyse parfaite du système porte extra-hépatique (SPEH).
Conclusion : Quand la perméabilité du SPIH n'est pas évidente en écho-Doppler, il doit être étudié par phlébographie sus-hépatique bloquée qui est moins invasive que la portographie. L'étude du SPEH est faite par angioscanner.


APPORT DE L'IMAGERIE DANS LES DUPLICATIONS RECTALES CHEZ L'ENFANT
C Hafsa, S Kriaa, M Boukoucha, R Salem Aouam, M Golli, A Nouri, A Gannouni
Monastir - Tunisie

Objectifs : Illustrer les aspects radiologiques de la duplication rectale en insistant sur les difficultés du diagnostic positif et proposer une démarche diagnostique.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective de huit observations de duplication rectale colligées de janvier 1998 à décembre 2005. Tous les patients ont été explorés par un abdomen sans préparation, une échographie abdomino-pelvienne et un lavement baryté. L'examen tomodensitométrique n'a été pratiqué que dans 4 cas. Tous les enfants ont été opérés.
Résultats : La duplication était non communicante dans tous les cas. L'abdomen sans préparation avait monté des malformations vertébrales dans 2 cas. L'échographie avait suspecté le diagnostic de la duplication rectale dans 6 cas devant une masse kystique qui présentait une paroi similaire à celle d'une anse digestive. Le lavement baryté était normal dans tous les cas. La TDM a montré une masse kystique dans la paroi prenait le contraste comme une structure digestive. Le diagnostic était confirmé par une étude histologique après un traitement chirurgical.
Conclusion : La duplication rectale est une malformation rare qui pose souvent un problème diagnostique. L'imagerie joue un rôle dans l'orientation diagnostique. Le diagnostic de certitude est histologique.


APPORT DE L'ÉCHOGRAPHIE DOPPLER COULEUR DANS LE DIAGNOSTIC DES VOLVULUS SUR UNE ANOMALIE DE ROTATION
S Kriaa, M Golli, H Chiraz, R Salem, H Bdiri, M Belguith, A Nouri, A Gannouni
Monastir - Tunisie

Objectifs : Présenter les anomalies radiologiques observées dans les volvulus sur anomalie de rotation chez l'enfant et préciser la place de l'échographie Doppler couleur dans le diagnostic précoce.
Matériels et méthodes : Cinq enfants présentant des vomissements bilieux ont été explorés par un ASP debout, une échographie Doppler couleur et par un transit gastro-duodénal.
Résultats : L'ASP réalisé debout a montré l'image de double bulle dans deux cas, une raréfaction des structures digestives dans deux cas et un aspect normal dans un cas. L'échographie Doppler couleur réalisée a permis de confirmer le volvulus en mettant en évidence le « Whirpool sign » par l'existence d'une dilatation de la VMS enroulée autour de l'AMS et la dilatation du duodénum. Le transit gastro-duodénal a montré l'image en « tire bouchon » qui traduit le volvulus duodénal.
Conclusion : L'échographie Doppler couleur et le transit gastro-duodénal permettent un diagnostic positif rapide et une prise en charge chirurgicale en urgence des volvulus sur anomalie de rotation.


DIAGNOSTICS DIFFÉRENTIELS DES REINS HYPERÉCHOGÈNES AVEC KYSTES CHEZ LE FOETUS (UROPATHIES EXCLUES) : ÉTUDE MULTICENTRIQUE
K Chaumoitre (1), M Brun (2), M Cassart (3), B Maugey-Laulom (2), D Eurin (4), F Didier (5), F Avni (3)
(1) Marseille - France, (2) Bordeaux - France, (3) Bruxelles - Belgique, (4) Rouen - France, (5) Nancy - France

Objectifs : Analyse d'une cohorte de foetus porteurs de reins hyperéchogènes kystiques et dont le diagnostic final de néphropathie est connu.
Matériels et méthodes : Etude multicentrique concernant 93 fœtus avec reins hyperéchogènes. Analyse rétrospective des signes échographiques de 30 d'entre eux qui présentaient des kystes rénaux : 3 cas de polykystose autosomique dominante (PKAD), 9 cas de polykystose autosomique récessive (PKAR), 3 cas de Bardet-Biedl (BB), 9 cas de Meckel-Gruber (MG), 3 cas d'Ivemark II, 1 cas de Jarcho-Levine, 1 cas de Beemer et 1 cas de syndrome MG-like.
Résultats : Un tiers des fœtus avait des kystes rénaux (30/93). Les kystes étaient présents dans 11 % des PKAD (3/28), 29 % des PKAR (9/31), 27 % des BB (3/11), 100 % des 9 MG, 50 % des 6 cas d'Ivemark II et dans tous les 3 cas d'autres syndromes (Jarcho-Levine, Beemer et MG-like). Aucun des 5 cas de trisomie 13 n'avait des kystes. Aucune malformation n'était associée dans les 12 cas de polykystoses. Dans tous les autres cas, il existait des malformations souvent évocatrices comme une polydactylie dans les syndromes de BB et de Beemer, un defect occipital +/- Dandy-Walker dans les MG, des anomalies thoraciques ou vertébrales dans le syndrome de Jarcho-Levine.
Conclusion : L'association reins hyperéchogènes et kystes rénaux n'est pas rare. La clé du diagnostic repose souvent sur les malformations associées. En l'absence de malformation, le diagnostic principal reste celui d'une polykystose récessive ou dominante.


 

INTÉRET DE L'ÉCHOGRAPHIE DANS LE DIAGNOSTIC DES MALFORMATIONS RÉNALES RESPONSABLES D'OLIGOAMNIOS
I Ben M'Rad, R Dhiab, S Kchaou, CH Fkih, H Louati, J Nciri, M Chaabane
Ariana - Tunisie

Objectifs : Démontrer l'intérêt de l'échographie dans le diagnostic des uropathies malformatives découvertes dans le cadre d'un oligoamnios, et préciser le pronostic foetal et définir la conduite thérapeutique à prendre.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective de 40 patientes ayant bénéficié d'une échographie qui a révélé une uropathie malformative sur une période de 5 ans. Dix-sept cas sont responsables d'oligoamnios.
Résultats : Parmi ces 17 cas on note 3 cas de valves de l'urètre postérieur, 5 cas de dysplasies rénales multikystiques, 3 cas d'agénésie rénale bilatérale, 3 cas de polykystose rénale, 1 cas de syndrome de Meckel Gruber, 1 cas de syndrome d'Ive Market, 1 cas de vessie neurologique.
Conclusion : L'échographie est essentielle pour le diagnostic positif d'oligoamnios. La recherche d'une malformation foetale urinaire est impérative pour évaluer le rétentissement sur la vitalité foetale.



APPORT DE L'IMAGERIE AU DIAGNOSTIC DES MASSES ABDOMINALES EN PÉRIODE NÉONATALE

D Vandici, A Geoffray
Nice - France

Objectifs : Connaître la démarche diagnostique devant une tumeur abdominale de présentation anté ou néonatale.
Matériels et méthodes : Ce poster présentera sous forme de « quizz » des exemples de masses abdominales diagnostiquées en période néonatale ou anténatale en insistant sur la démarche diagnostique, le choix des examens d'imagerie et paracliniques pour arriver à un diagnostic étiologique rapide.
Résultats : En période anté ou néonatale, c'est souvent l'échographie, parfois l'examen clinique, qui dépiste une masse abdominale. L'analyse des caractéristiques échographiques en corrélation avec les données de l'examen clinique et parfois des examens biologiques est essentielle pour le diagnostic étiologique. L'opportunité des autres examens (tomodensitométrie, résonance magnétique, imagerie nucléaire, clichés standard) est discutée au cas par cas. Les principales masses abdominales rencontrées à cette période seront envisagées : tumeurs ou pseudo-tumeurs de la surrénale, du rein, du foie, masses kystiques intra ou rétro-péritonéales, malformations se présentant sous forme d'une masse…
Conclusion : Une démarche diagnostique rigoureuse limitant les examens complémentaires permet le plus souvent d'approcher le diagnostic étiologique et d'organiser la prise en charge thérapeutique.



ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE MASSE KYSTIQUE ABDOMINO-PELVIENNE CHEZ L'ENFANT EN PÉRIODE NÉONATALE

M Moraux-Wallyn, S Boury, E Poncelet, P Bourgeot, R Sfeir, P Mestdagh, JP Pruvo
Lille - France

Objectifs : Décrire les caractéristiques des différentes masses kystiques abdomino-pelviennes rencontrées chez l'enfant en période néonatale.
Matériels et méthodes : Travail à visée didactique basé sur l'expérience du service décrivant les étiologies des lésions kystiques de découverte anténatale et postnatale confrontées aux données de la littérature.
Résultats : Les masses kystiques abdomino-pelviennes les plus fréquentes en période néonatale sont les kystes de l'ovaire chez la jeune fille et les duplications digestives. D'autres lésions kystiques abdomino-pelviennes sont également abordées : mode de découverte, imagerie anténatale, signes radiologiques spécifiques afin d'aider au diagnostic. L'examen échographique à lui seul est suffisant dans la majorité des cas.
Conclusion : La bonne connaissance des fréquences, du contexte clinique et des principales caractéristiques sémiologiques de ces pathologies permettent généralement malgré la difficulté de déterminer l'organe concerné par la lésion kystique, d'évoquer un diagnostic précis.



CD-ROM INTERACTIF DES MASSES PELVIENNES CHEZ L'ENFANT

R Salem Aouam, C Hafsa, S Kriaa, S Jerbi Omezzine, M Golli, M Belguith, A Nouri, A Gannouni
Monastir - Tunisie

Objectifs : Proposer un matériel d'auto-enseignement interactif sur les masses pelviennes chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Développé sous multimédia tool book langage HTML (Hyper Text Mark up Language), ce logiciel fonctionne sur plateforme compatible PC.
Résultats : Ce travail a été partagé en 2 grandes parties : la première comporte une partie théorique analytique, rédigée sous forme d'un texte richement illustré et une proposition d'un algorithme diagnostique que nous avons estimé adéquat afin d'approcher le plus correctement possible l'étiologie de la masse et d'entreprendre par conséquent le traitement approprié dans les délais les plus brefs. La deuxième d'auto-évaluation et comportant des cas radio-cliniques dans lesquels le lecteur est amené a répondre à diverses questions.
Conclusion : Les masses pelviennes représentent une situation non exceptionnelle chez l'enfant. L'imagerie joue un rôle fondamental dans le diagnostic positif et le diagnostic étiologique de ces affections.



ATLAS D'URO-IRM DES UROPATHIES CONGÉNITALES DE L'ENFANT

I Thabet-Youssef, N Belarbi, G Sebag
Paris - France

Objectifs : Réalisation et illustration morphologique des différentes uropathies congénitales de l'enfant.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective des uro-IRM réalisées dans notre service durant 5 ans (2001-2006). Séquences T2 TSE, cholangiographiques avec reconstructions MIP, séquences T1 FFE avant et après injection de gadolinium et T1 SE après injection de gadolinium.
Résultats : Tous les dossiers radio-cliniques ont été confrontés aux données chirurgicales.
Conclusion : L'uro-IRM permet une analyse morphologique multiplanaire des différentes malformations urogénitales sans irradiation et sans injection de produit de contraste iodé.


 

APPORT DE L'IMAGERIE DANS LE SARCOME RÉNAL À CELLULES CLAIRES CHEZ L'ENFANT

S El Mouhadi, R Dafiri
Rabat - Maroc

Objectifs : Montrer les différents aspects en imagerie du sarcome rénal à cellules claires chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Treize cas de sarcome rénal à cellules claires ont été colligés dans le service de radiologie pédiatrique sur une période de sept ans. Tous nos patients ont bénéficié d'une échographie abdominale, 7 d'une TDM et 4 d'une urographie intraveineuse. Nous avons évalué l'âge et le sexe des patients ainsi que les différents aspects de la tumeur : taille, côté, limites, échostructure et densité, envahissement vasculaire, dépassement de la ligne médiane ainsi que la présence ou non de métastases.
Résultats : Il s'agit de 9 garçons et 4 filles, d'un âge moyen de 3 ans (6 mois à 9 ans). La tumeur était bien limitée, volumineuse et hétérogène avec des zones nécrotico-kystiques dans tous les cas. Il n'y avait pas de prédilection pour le côté. La tumeur dépassait la ligne médiane dans 11 cas et comportait des calcifications dans un seul cas. Aucun envahissement vasculaire n'a été noté. Les métastases osseuses étaient présentes dans 5 cas.
Conclusion : Le SRCC est une tumeur rare et agressive qui doit être évoquée devant toute masse rénale à large composante kystique, particulièrement en présence d'hématurie et de métastases osseuses.


ANOMALIE DU GÈNE TCF2 : SÉMIOLOGIE ÉCHOGRAPHIQUE RÉNALE
C Baunin, C Domenech, F de Maupéou, S Decramer, JJ Railhac
Toulouse - France

Objectifs : Présenter les conséquences d'une anomalie du gène TCF2 sur l'aspect et le développement rénal, dans le but de préciser la sémiologie échographique de cette pathologie chez le fœtus et l'enfant.
Matériels et méthodes : L'enquête étiologique chez 57 fœtus porteurs de reins hyperéchogènes a permis d'individualiser un groupe de 15 cas (26 %) porteurs d'une délétion du gène TCF2. L'étude de ces 15 cas est rétrospective puis prospective avec un recul moyen de 4,5 ans (3 mois à 15 ans). Elle est clinique, biologique et échographique.
Résultats : En anténatal, les reins sont de taille normale, hyperéchogènes, sans anomalie associée. En postnatal, la fonction rénale est perturbée avec 12 cas d'insuffisance rénale chronique. A l'échographie, la croissance rénale est ralentie (taille –1DS ou –2DS) dans 100 % des cas, le parenchyme est hyperéchogène avec une différenciation cortico-médullaire conservée dans 12 cas. Des microkystes bilatéraux le plus souvent corticaux (12 cas) apparaissent progressivement. Une pyélectasie uni ou bilatérale est fréquente (6 cas). L'échographie hépatique et pancréatique reste normale.
Conclusion : Le gène TCF2 codant pour le facteur de transcription HNF1b est impliqué dans le développement de plusieurs organes dont le rein. Les conséquences de sa délétion sur la fonction rénale sont réelles. La description de l'aspect échographique rénal identifie une cause émergente de reins hyperéchogènes bilatéraux isolés. Elle ouvre de nouvelles perspectives dans le diagnostic pré et postnatal.



ANALYSE ÉCHOGRAPHIQUE D'UNE SÉRIE DE 9 CAS DE SYNDROME HÉMOLYTIQUE ET URÉMIQUE CHEZ L'ENFANT

C Baunin, A Cabanès-Dupuis, F Pey, C Domenech, F de Maupéou, JJ Railhac
Toulouse - France

Objectifs : Préciser la sémiologie échographique et l'évolution du syndrome hémolytique et urémique (SHU).
Matériels et méthodes : Etude rétrospective d'une série épidémique due à une même souche d'Escherischia Coli O157H7 chez 9 enfants (4 garçons, 5 filles), d'âge moyen 5 ans. Vingt-six échographies pratiquées sont confrontées aux éléments cliniques, biologiques et à l'évolution à 6 mois.
Résultats : L'échographie initiale est toujours anormale. Au niveau rénal il existe des modifications de taille, de structure et de vascularisation. Au niveau digestif l'atteinte colique gauche est constante associée dans 3 cas à une atteinte colique droite et grêle et dans 4 cas à une pancréatite. La normalisation est d'abord digestive puis rénale. L'évolution des courbes Doppler est parallèle à l'évolution de la fonction rénale ; les modifications de structure sont plus durables.
Conclusion : Le SHU est une microangiopathie thrombotique due à des endotoxines d'origine digestive. Il associe une anémie hémolytique, une thrombopénie et une insuffisance rénale aiguë. Le pronostic est rénal d'où l'indication d'une surveillance échographique. L'échographie rénale et digestive s'avère contributive au diagnostic et indispensable à la prise en charge immédiate. Par contre l'analyse de cette série ne permet pas de dégager des éléments sémiologiques ayant une valeur pronostique à moyen voire long terme.


PRISE EN CHARGE DIAGNOSTIQUE DES TRAUMATISMES ABDOMINAUX CHEZ L'ENFANT : KIT D'AUTO-ENSEIGNEMENT
D Guenoun, G Gorincour, J Bouvenot, H Le Hors, M Paris, A Aschero, C Desvignes, B Bourlière-Najean, J Camboulives, JL Jouve, JM Guys, P Petit
Marseille - France

Objectifs : Proposer un kit d'auto-enseignement sur la prise en charge diagnostique en imagerie des traumatismes abdominaux de l'enfant.
Matériels et méthodes : Notre travail est basé sur l'expérience collégiale de notre CHU et de la revue de la littérature. Devant la demande d'un clinicien sur les conséquences locales, régionales et générales d'un traumatisme abdominal chez un enfant, le radiologue lui proposera l' (les) examen(s) le(s) plus performant(s), en fonction de son plateau technique et des difficultés d'exploration liées à l'état clinique du patient.
Résultats : Pour étayer son choix d'imagerie, il faut connaître les spécificités anatomiques, la fréquence et la variété des lésions viscérales secondaires à un traumatisme abdominal en pratique pédiatrique ainsi que le contexte de survenue et les signes cliniques qui l'accompagnent. Un algorithme décisionnel est donc proposé, en fonction de ces données. L'aspect et le mode d'exploration (échographie, scanner) des principales lésions seront présentés.
Conclusion : Ce kit d'auto-enseignement s'adresse principalement aux différents intervenants susceptibles d'avoir à gérer un traumatisme abdominal en pratique pédiatrique.


IMAGERIE DU ROCHER DE L'ENFANT
L Ross Cerdan, H Ducou le Pointe, C Nedelcu, T Benharrats, JP Montagne
Paris - France

Objectifs : Illustrer les situations cliniques fréquentes en pédiatrie et exposer les questions que pose l'ORL aux radiologues.
Matériels et méthodes : A partir d'une sélection de dossiers de patients explorés dans le service, nous présentons les différentes pathologies rencontrées. Leur exploration repose principalement sur la tomodensitométrie.
Résultats : Quatre situations cliniques prédominent : le traumatisme, l'infection, la surdité et la pathologie tumorale. En cas de traumatisme, l'urgence est neurochirurgicale. L'examen tomodensitométrique de seconde intention précisera le trait de fracture et son caractère labyrinthique ou extra-labyrinthique. Dans le cadre de l'infection, l'otite séro-muqueuse et l'otite aiguë ne sont pas des indications tomodensitométriques. La mastoïdite extériorisée doit être explorée pour préciser son extension et rechercher une localisation septique cérébrale ou une thrombophlébite. La pathologie infectieuse chronique du rocher est représentée par le cholestéatome acquis ou congénital. Une surdité de transmission oriente vers une pathologie de l'oreille moyenne ou externe, à type d'aplasie mineure ou majeure. Si elle est de perception l'imagerie est centrée sur l'oreille interne et oriente le bilan étiologique (recherches génétiques). Les deux lésions tumorales les plus fréquentes de l'enfant sont l'histiocytose langerhansienne et le rhabdomyosarcome.
Conclusion : La connaissance de la pathologie pédiatrique du rocher permet une meilleure prise en charge du patient.


KIT D'AUTO-ENSEIGNEMENT SUR LA PATHOLOGIE ORBITAIRE DE L'ENFANT EN IRM
I Kchaou, W Douira, L Bhouri, H Louati, M Sayed, N Aloui, F Oubich, H Bouguila, S Barsaoui, S Ayed, A Hammou, I Bellagha
Tunis - Tunisie

Objectifs : Présentation à visée didactique des principaux aspects IRM de la pathologie orbitaire chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective des pathologies orbitaires de l'enfant explorées à l'hôpital d'Enfants de Tunis par échographie HDI 5000, IRM 1T Siemens et TDM Philips et Siemens mono-barrette durant la période allant de 1996 à 2005.
Résultats : Nous vous présentons sous forme d'un CD-Rom lisible sur PC compatible Pentium un plan d'étude des principales pathologies orbitaires tumorales et non tumorales de l'enfant puis dans un second temps nous les aborderons une par une en insistant sur l'apport de l'IRM. Pour terminer, le lecteur pourra tester ses acquis à l'aide de cas cliniques commentés.
Conclusion : Ce kit, nous l'espérons, permettra aux radiologues d'acquérir les bases d'interprétation de la pathologie orbitaire de l'enfant notamment en IRM.


IMAGERIE DES PATHOLOGIES SINUSIENNES ET DES FOSSES NASALES DE L'ENFANT
H Opsomer, H Ducou le Pointe, M Lenoir, D Elia, JP Montagne
Paris - France

Objectifs : Illustrer les pathologies fréquentes en pédiatrie et exposer les questions que pose l'ORL aux radiologues.
Matériels et méthodes : A partir d'une sélection de dossiers de patients explorés dans le service, nous présentons les différentes pathologies rencontrées. Leur exploration repose principalement sur la tomodensitométrie.
Résultats : Trois situations cliniques prédominent : la pathologie congénitale, l'infection et la pathologie tumorale. La pathologie congénitale des fosses nasales découverte le plus souvent par une détresse respiratoire fait rechercher : une atrésie choanale, une hypoplasie des orifices piriformes, une imperforation des voies lacrymales, une méningoencéphalocèle, un gliome et un tératome. La pathologie infectieuse sinusienne en dehors de l'ethmoïdite qui est une urgence thérapeutique ne se rencontre pas avant l'âge de 5 ans et ne nécessite le plus souvent pas d'exploration. La polypose nasosinusienne est rare en dehors de la mucoviscidose. La mucocèle est également associée à la mucoviscidose ou est secondaire à un traumatisme. Le polype antro-choanal de Killian et l'angiofibrome nasopharyngé méritent d'être connu. Les pathologies tumorales malignes sont dominées par le rhabdomyosarcome, le lymphome, l'UCNT du cavum.
Conclusion : Connaître la pathologie des fosses nasales et sinusiennes pédiatriques pour une meilleure prise en charge de l'enfant.


IMAGERIE DES DIASTÉMATOMYLIES. ETUDE D'UNE SÉRIE DE 22 CAS
M Fikri, R Dafiri
Rabat - Maroc

Objectifs : À travers une série de 20 cas de diastématomyélie, nous proposons une mise au point sur l'apport des différents moyens d'imagerie dans le diagnostic de cette malformation.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective d'une série de 20 cas, sur une durée de 16 ans. Tous les patients ont bénéficié de radiographies standard, 6 d'une échographie médullaire, 11 d'une TDM, 7 d'une myélo-TDM et 4 d'une IRM.
Résultats : L'âge moyen de nos patients est de 6,5 ans, avec une prédominance féminine (75 % des cas). Le siège de la diastématomyélie est cervical (1 cas), cervicodorsal (1 cas), dorsal (2 cas), dorso-lombaire (10 cas) et lombaire (8 cas).
Conclusion : La diastématomyélie est une pathologie rare, correspondant à la division sagittale partielle ou totale de la moelle épinière. C'est une notochordodysraphie, souvent associée à d'autres malformations vertébrales et cérébrales. L'imagerie joue un rôle primordial dans le diagnostic qui est suspecté sur les radiographies standard et échographie médullaire et confirmé par TDM et actuellement par IRM. Elle permet également la recherche de malformations associées. Ce diagnostic est possible et nécessaire en anténatal grâce à l'échographie et l'IRM fœtales.


DÉPISTAGE ÉCHOGRAPHIQUE DE LA LUXATION CONGÉNITALE DE HANCHE CENTRÉ SUR LA MESURE DU FOND COTYLOÏDIEN
C Tréguier (1), M Chapuis (1), B Branger (2), P Violas (1), A Le Guen (1), M Ferry Juquin (1), B Bruneau (1), M Rambeau (1), P Darnault (1), H Bracq (1), Y Gandon (1)
(1) Rennes - France, (2) Nantes - France

Objectifs : Proposer une mesure simple, reproductible et performante permettant le dépistage échographique de la luxation congénitale de hanche (LCH) à 1 mois par les radiologues généralistes.
Matériels et méthodes : Cent trente-cinq enfants (270 hanches) ont eu un examen par un orthopédiste pédiatre et une échographie des hanches avec analyse morphologique, mesure de la couverture osseuse (CO) et du fond cotyloïdien (FC). La mesure de FC a été comparée au diagnostic final porté sur la clinique et les autres données échographiques. La reproductibilité a été testée sur 37 nourrissons. Pour comprendre les variations de CO et FC, une pièce anatomique a été étudiée en arthro-IRM 3D (Siemens, 1.5 Tesla). L'impact du dépistage par la mesure de FC a été évalué par l'analyse de nos prises en charge orthopédiques lourdes.
Résultats : La valeur de FC pour les hanches normales était de 4,5 mm avant 1 mois et 4,4 après 2 mois. Un seuil pathologique de 6 mm donne une sensibilité de 100 % pour le diagnostic de LCH (81 hanches) et une spécificité de 81 %. La mesure de FC est reproductible (Kappa de 0,94). Contrairement à CO, FC ne change pas selon l'orientation d'un plan de coupe de la pièce anatomique analysée en IRM 3D. Entre 1997 et 2005, parmi les 115 enfants traités par traction, 94 % étaient des filles dont 60 % sans facteur de risque (incidence départementale de 0,39 pour 1000).
Conclusion : La performance de la mesure de FC avec un seuil pathologique à 6 mm incite à proposer un dépistage de la LCH, systématique pour les filles et limité pour les garçons (clinique et facteurs de risques).


LES LÉSIONS PSEUDO-MALIGNES PÉDIATRIQUES : UNE ÉTUDE RÉTROSPECTIVE DE 29 CAS
G Castellazzi, D Vanel, D Couanet, R Sigal, O Hartmann
Villejuif - France

Objectifs : Les enfants adressés dans un hôpital oncologique ont dans 2 % des cas une pathologie pseudo-tumorale : nous en avons étudié l'aspect radiologique.
Matériels et méthodes : Entre 1990 et 2006, 98 enfants ont été adressés pour cancer probable par des correspondants entraînés. Vingt-neuf avaient une histoire clinique, un dossier d'imagerie complet et une preuve diagnostique.
Résultats : Trente lésions ont été étudiées : un patient a eu 2 pseudo-tumeurs. Les motifs fréquents d'hospitalisation étaient : douleur (17), fièvre (5), tuméfaction (5), adénopathies (4), boiterie (3). Les diagnostics soupçonnés étaient : tumeur osseuse (9), lymphomes (5), néphroblastomes (3), neuroblastomes (3), tumeurs des tissus mous (4), du système nerveux (4) et autres (2). Le diagnostic final a été obtenu par l'anatomie-pathologie (17), le suivi clinique (12) et la sérologie (1). On a décelé 15 pathologies infectieuses, 7 traumatiques, 3 chroniques et 3 malformatives ; dans 2 cas on n'a pas retrouvé de signes radiologiques pathologiques ce qui a éliminé une pathologie tumorale.
Conclusion : Les pseudo-tumeurs en pédiatrie sont rares et cependant doivent être vite reconnues, pour éliminer des bilans inadaptés et surtout des risques thérapeutiques majeurs.


IMAGERIE DES MASSES CERVICALES DE L'ENFANT
S Missonnier, P Mestdagh, C Chaffiotte, JP Pruvo
Lille - France

Objectifs : Intérêt de l'échographie pour savoir reconnaître les principaux diagnostics étiologiques devant une masse cervicale chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Illustration de ces différents diagnostics à l'aide d'images échographiques recueillies dans le service de radiologie.
Résultats : Familiarisation avec l'échoanatomie de la région cervicale. Rappel des principales étiologies de masses cervicales selon des éléments cliniques, de localisation et de caractéristiques échographiques. Discussion de l'indication d'examens complémentaires de deuxième intention (TDM, IRM, ponction…). Quelques cas cliniques courts pour mettre en avant les points à retenir.
Conclusion : L'échographie reste l'examen de choix pour le diagnostic étiologique d'une masse cervicale de l'enfant, à condition d'intégrer à cette étude des caractéristiques cliniques et anatomiques précises.



IMAGERIE DES MASSES KYSTIQUES CERVICALES DE L'ENFANT

I Marzouk, R Braham, M Said, K Zaag, M Golli, A Ennouri, A Gannouni
Monastir - Tunisie

Objectifs : Les masses cervicales de l'enfant sont fréquentes. Ce travail résume sous forme de 12 quiz radio-cliniques les principales étiologies des masses cervicales liquidiennes en concluant par une stratégie diagnostique en imagerie.
Matériels et méthodes : Douze dossiers radio-cliniques de patients adressés au service de radiologie sont sélectionnés. Cinq patients sont explorés par une radiographie standard. L'échographie est pratiquée dans 10 cas. La TDM dans 10 cas et l'IRM dans 1 cas. La confirmation histologique ou bactériologique est faite dans tous les cas.
Résultats : Les étiologies constatées sont essentiellement malformatives ; kyste du tractus thyréoglosse (n = 1), lymphangiome kystique (n = 2), kyste de la 2e fente branchiale (n = 1), kyste amygdaloïde (n = 1), kyste thymique (n = 1), méningocèle (n = 1), kyste dermoïde (n = 1) et plus rarement acquises ; kyste hydatique (n = 2), abcès rétropharyngé (n = 1) et tuberculose ganglionnaire (n = 1).
Conclusion : Le plus souvent, l'approche diagnostique d'une masse cervicale kystique chez l'enfant est suffisamment faite à l'échographie. On est amené parfois à compléter l'investigation par une TDM ou même une IRM. Les étiologies sont en bonne partie fonction de la topographie et de l'âge.


KIT D'AUTO-ENSEIGNEMENT DES TUMEURS OSSEUSES BÉNIGNES ET MALIGNES DE L'ENFANT
V Balbi, P Mestdagh, E Poncelet, C Chaffiotte, L Leflot
Lille - France

Objectifs : Présentation à visée didactique proposant une approche diagnostique de la pathologie tumorale osseuse bénigne et maligne de l'enfant.
Matériels et méthodes : Après des rappels cliniques et de sémiologie radiologique, illustration des principales tumeurs osseuses bénignes et malignes de l'enfant par des dossiers.
Résultats : Outre l'orientation diagnostique en fonction de l'âge et du contexte clinique, l'évaluation d'une tumeur osseuse peut faire appel à toutes les techniques d'imagerie. Les radiographies standard restent incontournables. Elles évaluent la dynamique évolutive de la lésion et permettent d'envisager un ou plusieurs diagnostics grâce à des critères morphologiques et topographiques. La tomodensitométrie est utilisée pour sa résolution spatiale et permet une étude de la matrice tumorale et de la corticale osseuse. L'IRM permet de multiples plans de coupes et est utile pour l'extension locorégionale. La scintigraphie est utile pour savoir si la lésion est unique ou s'intègre dans une maladie diffuse.
Conclusion : L'analyse combinée du contexte clinique et des caractéristiques radiologiques d'une lésion osseuse permet de préconiser différentes attitudes, de l'abstention d'examens complémentaires à la biopsie chirurgicale et au bilan d'extension.


ASPECTS TOMODENSITOMÉTRIQUES DES ANOMALIES DU RETOUR VEINEUX PULMONAIRE DE L'ENFANT
O Favelle, JP Métais, L Maurin, C Sembely-Taveau, M Boscq, D Sirinelli
Tours - France

Objectifs : Constituer un document pédagogique présentant les différentes anomalies du retour veineux pulmonaire, rencontrées en pratique radiopédiatrique, lors d'un bilan angioscanographique de cardiopathie congénitale.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude rétrospective d'une série de cas de retours veineux pulmonaires anormaux, partiels et totaux, explorés par scanner multicoupe (TDM Siemens 16 canaux), entre janvier 2004 et janvier 2006.
Résultats : Après une description des paramètres d'acquisition scanographique et des rappels dosimétriques, les auteurs présentent les aspects cliniques, radiographiques et tomodensitométriques des différentes variétés de retours veineux pulmonaires anormaux partiels et totaux, sus et sous-diaphragmatiques.
Conclusion : L'iconographie présentée pourra constituer une base pédagogique au radiologue ou radiopédiatre, désireux d'avoir une vue d'ensemble sur cette entité pathologique, dont le diagnostic peut être méconnu si elle n'est pas recherchée de manière systématique.


IMAGERIE DES KYSTES HYDATIQUES PULMONAIRES CHEZ L'ENFANT : À PROPOS DE 252 CAS
I Chaoui, L Chat, R Dafiri
Rabat - Maroc

Objectifs : Montrer les aspects en imagerie du kyste hydatique pulmonaire chez l'enfant et l'intérêt des différents moyens d'imagerie dans le diagnostic et la prise en charge thérapeutique.
Matériels et méthodes : Les auteurs présentent une étude rétrospective de 252 cas de kystes hydatiques pulmonaires pédiatriques, colligés durant une période de 6 ans (de janvier 2000 à janvier 2006). Ces patients ont été explorés par la radiographie pulmonaire standard et/ou l'échographie thoraco-abdominale et/ou la tomodensitométrie thoracique.
Résultats : Deux cent cinquante-deux cas de kyste hydatique pulmonaire chez l'enfant ont été étudiés. L'âge moyen des patients est de 10 ans, avec des extrêmes allant de 11 mois à 15 ans. La symptomatologie clinique est dominée par une toux chronique et des hémoptysies. Une radiographie pulmonaire a été réalisée chez tous les patients. L'échographie thoracique a été pratiquée chez 40 % des enfants et la tomodensitométrie thoracique n'a été réalisée que dans 10 % des cas. L'échographie abdominale a été réalisée chez tous les patients afin de rechercher d'autres localisations. Un kyste hydatique hépatique associé a été retrouvé dans 15 % des cas.
Conclusion : A travers la série présentée et à la lumière d'une revue de la littérature récente, les auteurs insistent sur l'intérêt de la radiographie pulmonaire, l'échographie thoracique et abdominale et le scanner thoracique dans le diagnostic des kystes hydatiques pulmonaires chez l'enfant. L'imagerie est également nécessaire pour différencier les lésions hydatiques des autres pathologies pulmonaires pédiatriques, permettant ainsi de mieux guider la prise en charge thérapeutique ultérieure.



HÉMOSIDÉROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE. A PROPOS D'UNE OBSERVATION

B Zinoune, H En-Nouali, B Radouane, M Jidal, S Chaouir, T Amil, A Hanine, M Benameur
Rabat - Maroc

Objectifs : Montrer l'aspect en imagerie de l'hémosidérose pulmonaire idiopathique.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'un garçon de 7 ans suivi depuis 4 ans pour hémoptysie et syndrome anémique avec dyspnée, ayant bénéficié d'une radiographie thoracique complétée par un scanner thoracique avec injection du produit de contraste en fenêtre médiastinale et coupes fines parenchymateuses. Un bilan biologique et immunologique a été réalisé.
Résultats : La radiographie thoracique montre un syndrome alvéolo-interstitiel bilatéral d'évolution rapide. Le scanner thoracique met en évidence un syndrome interstitiel fait de plages en verre dépoli avec des adénomégalies médiastinales. Le bilan biologique a montré une anémie hypochrome microcytaire hyposidérémique, avec de nombreux sidérophages au lavage broncho-alvéolaire. Le bilan immunologique est sans anomalie à part une augmentation des autoAC antigliadines.
Conclusion : L'hémosidérose pulmonaire idiopathique est rare d'étiologie inconnue évoluant par poussée et doit être évoquée devant l'association d'hémoptysie même minime, anémie et syndrome de comblement alvéolaire diffus d'évolution rapide. Ce diagnostic est confirmé par le lavage broncho-alvéolaire.


ASPECT RADIOLOGIQUE DE LA TUMEUR DU SAC VITELLIN : À PROPOS DE DEUX CAS
C Hafsa, R Salem Aouam, S Kriaa, S Jerbi Omezzine, M Golli, A Gannouni
Monastir - Tunisie

Objectifs : Illustrer l'aspect radiologique d'une tumeur du sac vitellin chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Nous rapportons deux cas de tumeur du sac vitellin chez deux filles âgées de 21 jours et de 2 mois, explorées par échographie, TDM et une imagerie par résonance magnétique. Les deux cas ont été opérés. Le diagnostic a été confirmé histologiquement sur la pièce opératoire.
Résultats : L'échographie a montré une masse vulvaire hyperéchogène très vascularisée, La TDM et L'IRM ont montré des lésions tissulaires au dépend du vagin et de la vulve, qui ont pris fortement le produit de contraste, le diagnostic différentiel était posé avec le rhabdomyosarcome vulvaire.
Conclusion : Les tumeurs du sac vitellin sont des tumeurs très rares chez l'enfant. Souvent, ils posent le diagnostic différentiel avec un rhabdomyosarcome. L'imagerie permet de faire le bilan lésionnel complet et de guider une biopsie pour un diagnostic histologique.


PSEUDOKYSTE PANCRÉATIQUE MÉDIASTINAL FISTULISÉ DANS LES BRONCHES : À PROPOS D'UNE OBSERVATION
I Bellara, H Allani, M Allani, H Maamri, A Aissa, H Ladheri, G Aboud, N Nikolova, A Rafika
Kairouan - Tunisie

Objectifs : Préciser l'apport de l'imagerie dans la localisation médiastinale des pseudokystes du pancréas.
Matériels et méthodes : Nous rapportons le cas d'un enfant de 12 ans qui consulte pour des douleurs abdominales avec des vomissements. Il a bénéficié d'une échographie abdominale et d'un scanner. Le malade a été traité par ponction percutanée scanoguidée.
Résultats : Les explorations radiologiques ont mis en évidence une volumineuse masse kystique cloisonnée prenant naissance au niveau du pancréas et se développant vers le médiastin à travers le hiatus oesophagien arrivant jusqu'au niveau de la carène en rapport avec un pseudokyste du pancréas. La rupture de ces kystes est une complication rare. Elle peut se faire dans le tube digestif mais surtout dans la plèvre et le péritoine. La rupture du kyste dans les bronches, comme dans le cas rapporté, n'a jamais été rapportée dans la littérature à notre connaissance.
Conclusion : La localisation médiastinale du faux kyste du pancréas est grave et rare. Elle doit être évoquée devant une masse kystique du médiastin.



LEIOMYOMATOSE OESOPHAGIENNE : À PROPOS D'UN CAS CLINIQUE

J Khamis (1), A Nchimi (1), P Clapuyt (2), F Bury (1)
(1) Liège - Belgique, (2) Leuven - Belgique

Objectifs : La léiomyomatose oesophagienne (L. O) est une tumeur bénigne rare. Dans 30 % des cas il s'agit d'un syndrome d'Alport associant une néphropathie.
Matériels et méthodes : Lise (2,5 ans) souffre d'infections respiratoires à répétition. La radiographie pulmonaire et le transit baryté montrent un megaoesophage.
Résultats : Un important épaississement pariétal (15 mm) diffus est objectivé par l'échographie et la tomodensitométrie. Une hématurie microscopique et une protéinurie modérée à caractère familial sont relevées. L'ensemble du tableau radiologique, clinique et génétique suggère le diagnostic d'un syndrome d'Alport.
Conclusion : Chez l'enfant la L. O à prédominance féminine en bas âge est souvent multifocale diffuse. Le caractère familial est retrouvé chez 50 % des enfants. Federici (1998) recense dans la littérature 24 cas pédiatriques. La clinique est dominée par les troubles respiratoires et digestifs. L'imagerie est capitale dans l'évocation du diagnostic. L'épaississement pariétal oesophagien pourrait être objectivé par échographie, TDM, ou RMN. La léiomyomatose est soit isolée à l'oesophage, soit intéresse plusieurs organes, ou correspond à un syndrome d'Alport où s'associe une atteinte rénale et génitale. A terme la malnutrition et la compression trachéo-bronchiques sont à craindre. Dans la forme diffuse l'oesophagectomie est la seule perspective thérapeutique efficace.


LE SYNDROME DE CIMETERRE : À PROPOS D'UNE OBSERVATION
S Ennouri, B Marzouki Yaich, H Hamza
Tunis - Tunisie

Objectifs : Nous rapportant l'observation d'une maladie exceptionnelle pour insister sur l'apport de l'imagerie dans le diagnostic.
Matériels et méthodes : Il s'agit d'un nourrisson de sexe féminin âgé de un an qui est suivi pour des broncho-pneumopathies traînantes. Elle a bénéficié d'un bilan radiologique ayant comporté une radiographie du thorax et un angio-scanner thoraco-abdominal complété par une IRM cérébrale et thoraco-abdominale.
Résultats : La radiographie du thorax a montré une opacité au niveau de l'hémi-champ pulmonaire droit. L'imagerie en coupe a conclu à une agénésie des lobes supérieur et moyen du poumon droit et de leurs bronches respectives associée à une hypoplasie majeure de la branche droite de l'artère pulmonaire avec absence de visualisation des veines pulmonaires droites. Le bilan lésionnel a montré une agénésie du calleux et un rein gauche unique.
Conclusion : Le syndrome de cimeterre ou syndrome de Halasz est une maladie exceptionnelle caractérisée par un retour veineux pulmonaire anormal partiel droit. La veine pulmonaire supérieure droite ou les deux veines droites se drainent alors dans la veine cave supérieure, la veine azygos, la veine cave inférieure ou plus rarement directement dans l'oreillette droite. L'imagerie, et en particulier l'angio-scanner et l'IRM, permettent de poser le diagnostic et de rechercher des anomalies associées.


DIAGNOSTIC ÉCHOGRAPHIQUE D'UNE GASTRITE HYPERTROPHIQUE DE L'ENFANT
S Aubry, E Delabrousse, P Manzoni, A Berger, N Khayat, B Kastler
Besançon - France

Objectifs : Rapporter un cas rare de gastrite hypertrophique de l'enfant. Préciser l'apport de l'échographie haute résolution dans la démarche diagnostique.
Matériels et méthodes : Enfant de 6 ans référé pour bilan de douleurs abdominales persistantes depuis 10 jours, avec hyperthermie et quelques vomissements. La biologie révèle une hypoprotidémie avec hypoalbuminémie, sans autre anomalie, ni protéinurie. Une échographie abdomino-pelvienne est alors réalisée, confrontée ensuite à un examen TDM abdominal, à un TOGD, et au résultat de l'endoscopie digestive haute.
Résultats : L'échographie montre un épaississement pariétal gastrique important, constitué de l'alternance de cinq couches hyper/hypoéchogènes, avec plis muqueux géants se projetant dans la lumière gastrique, compatible avec une gastrite hypertrophique (maladie de Ménétrier). La TDM et le TOGD sont concordants. Le diagnostic est confirmé par l'endoscopie digestive haute.
Conclusion : L'échographie haute résolution est performante pour l'analyse de la paroi gastrique. Elle a permis le diagnostic de gastrite hypertrophique de l'enfant et devrait se substituer dans cette indication à la TDM et au TOGD.


URINOME SUR SYNDROME DE LA JONCTION PYÉLO-URÉTÉRALE. DIAGNOSTIC ANTÉNATAL ET SUIVI POST-NATAL. TROIS OBSERVATIONS
R Pasquali, K Chaumoitre, T Merrot, G Cazalas, C d'Ercole, M Panuel
Marseille - France

Objectifs : Rapporter trois observations d'urinome de diagnostic anténatal sur anomalie de la jonction pyélo-urétérale.
Matériels et méthodes : Durant le suivi de trois grossesses, respectivement à 22, 26 et 32 semaines d'aménorrhée, une anomalie des voies excrétrices fœtales a été découverte. Les patientes ont bénéficié d'une IRM et d'échographies répétées. Durant la période post-natale, les enfants, deux garçons, une fille ont bénéficié d'une exploration échographique puis d'une scintigraphie. Le suivi a été assuré sur une période de un an.
Résultats : L'IRM foetale a mis en évidence une collection périrénale gauche associée à une dilatation pyélo-calicielle, un amincissement du parenchyme dans les trois cas et des micro-kystes corticaux dans deux cas. En post-natal, il a été constaté une disparition spontanée de la collection péri-rénale et le caractère dysplasique du parenchyme a été confirmé dans les trois cas.
Conclusion : L'urinome prénatal est habituellement associé à un obstacle sous-vésical (valve de l'urètre postérieur). L'anomalie de la jonction pyélo-urétérale en constitue également une cause. L'hypothèse classique de protection du parenchyme par extravasation de l'urine n'est pas confirmée dans les observations rapportées.


LA SIRÉNOMÉLIE : MALFORMATION RARE. A PROPOS DE DEUX CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE
S Kchaou, K Ben Ghars, I Ben M'Rad, C El Fekih, N Binous, S Ellouz, N Ben Zineb, M Chaabane
Ariana - Tunisie

Objectifs : Décrire l'aspect échographique de cette malformation complexe du rachis lombo-sacré et des membres inférieurs et expliquer la physiopathologie.
Matériels et méthodes : Deux cas de sirénomélie sont diagnostiqués à 23 et 24 SA dont un associé à un anamnios. Le diagnostic est échographique et radiologique (Rx du squelette en postnatal).
Résultats : Un cas montre une spina bifida et un seul membre inférieur présent, dans le 2e cas, les deux membres inférieurs sont malformés fixés associant une agénésie sacrée et rénale bilatérale.
Conclusion : La sirénomélie est une affection grave dont le diagnostic doit se faire précocement afin de prendre une décision thérapeutique urgente.


UNE CAUSE RARE D'HÉMOPÉRICARDE: PERFORATION CARDIAQUE SUR EXOSTOSE
L Maurin, N Texier, O Favelle, JP Métais, P Neville, D Sirinelli
Tours - France

Objectifs : Rapporter une cause exceptionnelle d'hémopéricarde chez l'enfant.
Matériels et méthodes : Enfant âgée de 16 ans hospitalisée pour hémopéricarde suite à un traumatisme sportif minime. Le drainage péricardique réalisé en urgence et la radiographie thoracique ne permettent pas d'expliquer l'origine de l'épanchement. Un scanner est réalisé en seconde intention.
Résultats : La tomodensitométrie montre une perforation du myocarde par une exostose costale gauche à développement endothoracique. Les auteurs confrontent leur observation aux données de la littérature.
Conclusion : Les exostoses de la paroi thoracique sont des tumeurs bénignes dont la complication à type d'hémopéricarde est exceptionnelle.

P02 - Posters de Neuropédiatrie

TRAUMATISME CÉRÉBRAL NON ACCIDENTEL DE L'ENFANT : QUELLE TERMINOLOGIE UTILISER

N Béchard (1), S Perelman (1), B Leloutre (1), C Boyer (1), C Leroux (1), A Couture (2), A Geoffray (1), A Coussement (1)
(1) Nice - France, (2) Montpellier - France

Objectifs : Représenter une terminologie descriptive et précise à utiliser dans les comptes rendus radiologiques lors de la prise en charge d'un traumatisme cérébral chez l'enfant, en tenant compte d'un contexte ultérieur possiblement médico-légal.
Matériels et méthodes : Révision de la littérature et des différents dossiers radiologiques de traumatisme cérébral post-natal chez l'enfant, accidentel ou non accidentel, réalisés dans 2 institutions (Nice, Montpellier). Enumération et définition des différents termes utilisés dans la littérature et en pratique. Après consultation avec les pédiatres, neuropédiatres, neurochirurgiens et spécialistes en médecine légale, suggestion de termes à privilégier afin d'éviter une confusion avec conséquences graves dans l'hypothèse d'une poursuite médico-légale pour suspicion de traumatisme non accidentel.
Résultats : Représentation échographique, tomodensitométrique et en résonance magnétique des différents termes suggérés et de leurs différents aspects radiologiques. Liste de termes à éviter en raison de leur imprécision.
Conclusion : Afin d'éviter des confusions lors d'un processus médico-légal pour traumatisme non-accidentel de l'enfant, il est essentiel d'utiliser une terminologie précise et validée par un consensus multidisciplinaire.


CHIKUNGUNYA : IMAGERIE DES MANIFESTATIONS NEUROLOGIQUES NÉONATALES
M Bintner, P Gauthier, S Blanc, B Boumahni, E Mallet, A Meurin, E Archambault, R Kohlmann
Saint Pierre de la Réunion - France

Objectifs : Les auteurs présentent les manifestations encéphaliques de la Chikungunya observées en IRM chez le nouveau-né à la Réunion.
Matériels et méthodes : Les IRM encéphaliques des nouveaux-nés comprennent des séquences SE T1 sans et avec injection de gadolinium, axiale T2 et diffusion avec calcul de la cartographie ADC, des études en spectroscopie monovoxel à TE court. Les IRM sont contrôlées à 1, à 4 et à 12 mois, dont les résultats sont confrontés aux données cliniques. Le diagnostic de l'infection à Chikungunya repose sur les IgM ou la positivité du RT-PCR dans le LCR.
Résultats : Neuf nouveaux-nés et nourrissons présentent des anomalies associant une restriction de diffusion de la substance blanche à prédominance sus-tentorielle à CDA diminué, évoluant en moins d'un mois vers une inversion de signal. Les atteintes sont moins facilement identifiées sur les autres séquences, et on n'observe jamais de rehaussement par le gadolinium. Malgré l'intensité de l'atteinte initiale qui semble témoigner d'une transmission materno-foetale, l'évolution peut se faire vers la normalisation, plus rarement vers la cavitation.
Conclusion : L'hyposignal marqué en diffusion de la substance blanche sus-tentorielle permet de reconnaître à distance une probable encéphalite à Chikungunya du nouveau-né, dont l'évolution IRM peut rester favorable.


IMAGERIE DES COMPLICATIONS DES MÉNINGITES CHEZ L'ENFANT
N Moussali, K Chbani, T Elmendili, N Touil, L Ouzidane
Casablanca - Maroc

Objectifs : Insister sur l'intérêt de l'imagerie dans l'exploration des complications des méningites chez l'enfant. Exposer les différents aspects radiologiques de ces complications à travers des cas cliniques.
Matériels et méthodes : Neuf patients colligés sur une période de 2 mois, 6 garçons et 3 filles, avec une moyenne d'âge de 4 ans, non améliorés sous traitement pour méningite bactérienne. Le diagnostic de méningite était confirmé biologiquement dans tous les cas et les complications ont été suspectées cliniquement et confirmées sur les données de l'imagerie : le scanner cérébral dans 7 cas et l'échographie transfontanellaire dans 2 cas.
Résultats : Trois patients présentaient une hydrocéphalie tétraventriculaire isolée et évolutive. Deux patients présentaient une hydrocéphalie compliquée de ventriculite. Deux de nos patients avaient des abcès cérébraux collectés, un patient présentait de multiples empyèmes avec abcès cérébraux et thrombophlébite du sinus longitudinal supérieur et un patient avait une encéphalite pariétale localisée et systématisée.
Conclusion : Les complications de méningite restent malheureusement fréquentes dans notre contexte. L'imagerie joue un rôle primordial dans leur dépistage précoce et dans la surveillance post-thérapeutique.


IMAGERIE ENCÉPHALIQUE TDM ET IRM NORMALE ET PATHOLOGIQUE POST-HÉMISPHÉROTOMIE

C Bordonne, F Héran, C Bulteau, P Cantet, O Delalande, JD Piekarski
Paris - France

Objectifs : Analyser les résultats de l'imagerie cérébrale réalisée lors du suivi des patients épileptiques traités par hémisphérotomie.
En déduire les aspects normaux et pathologiques.
Matériels et méthodes : Etude rétrospective : 107 patients (moyenne d'âge 8,1 ans, 60 garçons, 47 filles), traités par hémisphérotomie, de 1990 à 2006. Scanner (J8 et J15 post opératoire), IRM (3 mois, 1 an et 2 ans, et IRM préopératoire de 33 patients) relus par deux neuroradiologues. Analyse : parenchyme, ventricules, cicatrice opératoire, ESA.
Résultats : Anomalies variées. Précoces : hémorragie intraparenchymateuse (12 %), collection sous-durale (46 %) dilatation ventriculaire (34 %), abcès ou ventriculite (2 %). Tardives : dégénérescence wallérienne (50 %), atrophie hémisphérique (43 %), évolutivité de la maladie causale (4 % cas). Plusieurs catégories de signes : précoces et graves : infection, prise de contraste cicatricielle ; précoces et fréquents sans incidence sur le suivi : hémorragie dans le foyer opératoire, épanchements sous-duraux liquidiens ou hématiques, minimes ou importants (drain provisoire ou non) ; tardifs : diminution de taille des cavités cicatricielles, persistance d'épanchements extracérébraux liquidiens, dégénérescence Wallérienne, évolution de la maladie causale.
Conclusion : Excellents résultats de cette chirurgie. La connaissance des aspects radiologiques normaux et des complications est nécessaire pour adapter la conduite thérapeutique.


IRM DE PERFUSION DANS LA MALADIE DE MOYA-MOYA AVANT ET APRÈS CHIRURGIE
N Boddaert, S Puget, M Zerah, M Bourgeois, S Emond-Gonsard, V Tantcheu, F Brunelle, C Sainte-Rose
Paris - France

Objectifs : La maladie de Moya-Moya est une affection liée à une sténose progressive de la portion intracérébrale des carotides internes, avec développement d'un réseau collatéral qui donne un aspect en fumée (Moya-Moya). La revascularisation des territoires cérébraux mal vascularisés peut se faire par une nouvelle technique chirurgicale qui consiste à faire des trous dans l'os et dans l'arachnoïde.
Matériels et méthodes : Cette technique chirurgicale est réalisée chez 14 enfants présentant un moya-moya (3 à 15 ans). Dix à 24 trous ont été pratiqués dans les régions fronto-temporo-pariéto-occipitales en fonction de l'extension de la maladie. Une artériographie et une IRM de perfusion cérébrale est réalisée dans 5 cas avant la chirurgie et 3 mois après la chirurgie.
Résultats : Les enfants vont mieux cliniquement (recul de plus 2 ans). L'artériographie post-opératoire montre une revascularisation du cerveau par des collatérales de la carotide externe. L'IRM de perfusion montre une nette amélioration de la perfusion corticale après chirurgie. Aucun des enfants n'a fait d'AVC après la chirurgie. Il n'y a aucune mortalité post-opératoire.
Conclusion : Cette série suggère que cette technique opératoire est très efficace et que les séquences d'IRM de perfusion cérébrale montrent une revascularisation des régions en accord avec une amélioration des signes cliniques.


IMAGERIE DES CÉPHALOCÈLES ANTÉRIEURES DE LA FACE. A PROPOS DE 8 CAS
T Elmendili, N Moussali, N Touil, K Chbani, L Ouzidane
Casablanca - Maroc

Objectifs : Insister sur l'apport de l'imagerie dans l'exploration des encéphalocèles antérieurs.
Matériels et méthodes : Nous rapportons 8 cas d'encéphalocèles antérieures, 2 filles et 7 garçons, avec des extrêmes d'âge de 2 mois et 15 ans, consultants pour masse nasale ou sus-nasale dans tous les cas, épisodes de méningites dans 1 cas, et exophtalmie dans un cas. Une TDM crâniofaciale en mode hélicoïdal avec reconstruction bi et tridimensionnelle est réalisée dans 7 cas, une IRM est pratiquée dans un cas.
Résultats : Le défect osseux est nasoéthmoïdal dans 7 cas et sphénoïdal dans un cas. La taille du défect varie entre 4 mm et 3 cm. La céphalocèle mesure entre 10 mm et 36 mm de grand axe. Il n'y a pas d'anomalie malformative décelable au niveau du reste du parenchyme cérébral dans tous les cas.
Conclusion : L'encéphalocèle antérieure est une malformation relativement rare. Seulement quelques grandes séries ont été éditées dans la littérature. Le scanner et l'IRM tracent le défect osseux du crâne, quantifient l'importance de l'hernie parenchymateuse, recherchent les complications locorégionales, les anomalies cérébrales associées et assurent une surveillance post-thérapeutique adéquate.


IMAGERIE DES CRÂNIOPHARYNGIOMES : ASPECTS EN IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE CONVENTIONNELLE, DIFFUSION ET EN SPECTROSCOPIE
I Mejri, N Arifa, H Moulahi, M Chaieb, H Jemni, H Jmal, K Tlili-Graiess
Sousse - Tunisie

Objectifs : Analyser, à travers 3 dossiers radio-cliniques d'enfants atteints de crâniopharyngiomes, l'apport diagnostique des séquences de diffusion (DIF) et de spectroscopie par résonance magnétique (SRM) par rapport aux séquences IRM conventionnelles.
Matériels et méthodes : Trois cas ont été colligés entre 1999 et 2005 et explorés par TDM et IRM cérébrale. SRM et DIF ont été réalisées dans 2 cas et la confirmation histologique obtenue dans 2 cas.
Résultats : Trois filles âgées entre 6 et 11 ans étaient explorées pour syndrome polyuro-polydipsique. A la TDM l'aspect était typique à triple composante : kystique, charnue avec calcifications (1 cas) et moins évocateur avec uniquement une composante solide (2 cas). L'IRM a confirmé la nature kystique et charnue (hyposignal T1, hypersignal T2 hétérogène) avec important rehaussement (1 cas). Dans les 2 autres cas, les masses solides étaient en hyposignal T1 - hypersignal T2 hétérogène avec des calcifications en hyposignaux punctiformes en EG (1 cas), en hypersignal en diffusion avec un ADC bas à b = 1000mm2/s (2cas). La spectroscopie a objectivé un large pic lipidique pathognomonique dans les 2 cas.
Conclusion : Les crâniopharyngiomes se présentent typiquement comme des masses supra-sellaires à triple composante. La TDM associée à l'IRM aboutissent souvent au diagnostic positif. L'avènement de nouvelles modalités en IRM telles que la DIF et la SRM fournissent des données supplémentaires et permettent le diagnostic différentiel quand l'une des composantes manque.


XANTOASTROCYTOME PLÉOMORPHE DIFFUS AVEC TRANSFORMATION ANAPLASIQUE : ASPECT EN IMAGERIE (À PROPOS D'UN CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATURE)
N Mahroug, K Ouachtou, L Ouzidane
Casablanca - Maroc

Objectifs : Préciser les aspects radiologiques et la place des différents moyens d'imagerie dans l'exploration de cette tumeur.
Matériels et méthodes : Nous rapportons un cas de xantoastrocytome survenant chez un enfant âgé de 3 ans, révéler par des crises convulsives. Le bilan neuroradiologique a comporté une TDM et une IRM cérébrale.
Résultats : La TDM et l'IRM ont révélé une tumeur sustentorielle frontale droite de nature kystique avec un nodule mural attaché aux méninges faisant évoquer une tumeur extra-axiale d'origine méningée probable. L'examen histologique a révélé un xanthoastrocytome polymorphe. Le patient fut opéré à deux reprises vu la récidive tumorale et l'extension des lésions sur les examens radiologiques de contrôle faisant suspecter la transformation maligne. Celle-ci a été confirmée par l'histologie qui était en faveur d'une progression vers l'anaplasie (grade III de l'OMS).
Conclusion : Le xanthoastrocytome pléomorphe est une tumeur de l'enfant et de l'adulte jeune. La symptomatologie clinique est dominée par les crises convulsives (71 %). En imagerie elle se présente le plus souvent sous forme de masse superficielle kystique avec un nodule mural se rehaussant massivement après injection de contraste. La chirurgie représente le traitement de choix de cette tumeur rare. Le pronostic reste très favorable (en l'absence de transformation anaplasique), mais une surveillance clinique et iconographique au long terme reste indispensable.


AGÉNÉSIE CAROTIDIENNE : À PROPOS DE 2 OBSERVATIONS EXCEPTIONNELLES
E Menif, F Ben Abdallah, C Raissi, K Nouira, N Ben Nagi, S Nagi, H Slimane
Tunis - Tunisie

Objectifs : Illustrer deux observations d'agénésie de l'artère carotide interne au cours d'une association malformative exceptionnelle.
Matériels et méthodes : Un garçon de 11 ans consultait pour une hypoacousie droite associée à une asymétrie facile. Il a bénéficié d'un scanner des rochers et du massif facial et d'une angiographie cérébrale. Une fillette de 13 ans consultait pour un nanisme harmonieux avec une insuffisance hypophysaire au bilan hormonal. Elle a été explorée par IRM cérébrale et hypophysaire avec angioIRM cérébrale et scanner de la base du crâne.
Résultats : Dans le premier cas, le scanner a trouvé un syndrome otomandibulaire droit et l'absence de canal carotidien à droite. L'angiographie a confirmé l'agénésie de l'artère carotide interne. Dans le deuxième cas, l'IRM a révélé une selle turcique vide et une posthypophyse ectopique. L'angioIRM montrait une agénésie de l'artère carotide interne. Le scanner de la base du crâne confirmait l'absence de canal carotidien.
Conclusion : L'agénésie de l'artère carotide interne est exceptionnelle (100 cas rapportés dans la littérature). Son association à un syndrome otomandibulaire ou à une malformation de l'axe hypothalamo-hypophysaire n'a jamais été rapportée à notre connaissance.


 

IRM DANS LE SYNDROME DE GUILLAIN-BARRÉ : À PROPOS DE TROIS CAS PÉDRIATIQUES
J Mamuene Dia Lambi (1), T Bui (2), S Passemard (2), M Elmaleh-Bergès (2), S Dorgeret (2), G Sebag (2)
(1) Lamentin - Martinique, (2) Paris - France

Objectifs : Montrer l'apport et l'efficacité de l'IRM dans le syndrome de Guillain-Barré ou polyradiculonévrite aiguë.
Matériels et méthodes : L'IRM était le dernier examen réalisé sur trois enfants âgés respectivement de 16 mois, 31 mois et 10 ans. Les coupes sagittales en T1 sans puis avec injection iv de produits de contraste et T2 ont été réalisées.
Résultats : La forme classique du syndrome de Guillain-Barré est celle d'une paralysie progressive, ascendante, et symétrique des extrémités, avec hyporéflexie ou aréflexie ostéo-tendineuse. La prise de contraste des racines nerveuses autour du cône médullaire et de la queue de cheval en IRM au cours d'un syndrome de Guillain-Barré (SGB) est bien connue. Nous rapportons trois cas pédiatriques de syndrome de Guillain-Barré consécutifs diagnostiqués dans la période d'avril à juillet 2004 au Service de Radiologie de l'hôpital Robert Debré à Paris.
Conclusion : L'IRM a permis de confirmer le diagnostic de SGB dans sa forme typique, en montrant une prise de contraste des racines de la queue de cheval et autour du cône terminal, et d'éliminer les diagnostics différentiels de paralysie aiguë. Cela a permis une prise en charge rapide de ces trois enfants.


LE SYNDROME DE VAN DER KNAAP : INTÉRÊT DE L'IRM
S Jerbi Omezzine, S Ennouri, R Boussoffara, Z Khadimallah, HB Ameur, M Bouslah, M Sakka, MT Sfar, H Hamza
Mahdia - Tunisie

Objectifs : Préciser l'apport de l'IRM dans le diagnostic du syndrome de Van Der Knaap.
Matériels et méthodes : Nous rapportons deux cas de maladie de Van Der Knaap appartenant à une même famille. Il s'agit de deux enfants âgés de 1 et 2 ans présentant une macrocéphalie, des convulsions et une ataxie. Une TDM et une IRM cérébrale ont été réalisées.
Résultats : L'imagerie avait montré une leucodystrophie associée à de multiples lésions kystiques sous-corticales.
Conclusion : La maladie de Van Der Knaap ou leucodystrophie mégaloencéphalique avec kystes est une maladie rare, de description récente. La maladie associe une macrocéphalie, une épilepsie et un syndrome cérébello-spastique d'évolution lente et progressive. L'intérêt de L'IRM dans le syndrome de Van Der Knaap est indiscutable, elle permet de mettre en évidence les lésions diffuses de la substance blanche et les kystes sous-corticaux.