Résumés des communications libres et posters du congrès SFIPP de Bruxelles – Septembre 2008

C01 - ATTEINTE DU FAISCEAU CORTICOSPINAL APRES UN ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL NEONATAL

Husson B, Allard D, Chabrier S, Renaud C, Landrieu P

Service de radiopédiatrie, CHU Bicêtre, 78 rue du Général Leclerc
94275 Le Kremlin Bicêtre cedex

Objectifs  
Décrire les anomalies du faisceau cortico-spinal (FCS)visibles lors d’un accident vasculaire artériel
cérébral (AVAC) néonatal.

Matériel
Etude prospective de 98 nouveaux-nés à terme avec des signes cliniques d’AVAC et explorés par IRM
(89) et/ou TDM avant J 28 de vie.

Résultats
Vingt-cinq enfants avaient des anomalies sur le trajet du FCS. Tous avaient une ischémie du territoire
sylvien dont 20 avec lésions superficielles et profondes. Dix neuf enfants explorés avant J 10 de vie
par IRM avec séquence de diffusion présentaient un hyper signal en diffusion constant sur le trajet du
FCS au niveau du pédoncule cérébral homolatéral au territoire de l’infarctus hémisphérique, atteignant
également la protubérance dans 16 cas. Les 6 autres nourrissons explorés plus tard avaient une atrophie
du pédoncule cérébral dans cette zone. Le suivi clinique (19/25) a montré un déficit moteur chez 16
enfants, les 3 patients sans déficit étant ceux qui présentaient un hypersignal limité au pédoncule
cérébral en diffusion.

Conclusion
Une atteinte du FCS antérograde peut se voir très tôt après un AVAC sylvien néonatal. Quand elle est
étendue au pédoncule cérébral et à la protubérance ou qu’elle entraîne une atrophie de ces structures,
elle paraît fortement corrélée à un pronostic moteur défavorable.

C02 - UNE CRISE ABDOMINALE DE MALADIE PERIODIQUE ?

A. Tarrant (1), M.Benjoar (1), P. Hélardot (2), F. Paye (3), H. Ducou le Pointe (1)

(1) Service de radiologie pédiatrique,
(2) Service de chirurgie viscérale pédiatrique
Hôpital d’enfants Armand-Trousseau, 26 avenue du Docteur Arnold-Netter, 75012 Paris
(3) Service de chirurgie viscérale, Hôpital Saint-Antoine, 184 rue du Faubourg Saint-Antoine,
75012  Paris

Objectif  
Rapporter un cas d’occlusion sur bride secondaire à une maladie périodique.

Patient et méthode  
Un garçon de 14 ans sans antécédents chirurgicaux, suivi pour maladie périodique traitée par
colchicine consulte aux urgences pour vomissements et douleurs abdominales intenses. A l’examen
clinique le patient est déshydraté, fébrile et l’abdomen est chirurgical.

Résultat  
L’ASP montre des anses grêles dilatées, figées. L’échographie met en évidence un appendice normal,
une ascite, des anses grêles dilatées aux parois épaissies. L’enfant est hospitalisé, perfusé, mis en
aspiration avec l’hypothèse d’une crise abdominale de maladie périodique. L’apparition d’un état de
choc septique conduit à la réalisation en urgence d’un scanner abdomino-pelvien injecté. On constate
une pneumatose pariétale, une aéroportie, une ascite, un jéjunum dilaté et un iléon plat. L’hypothèse
d’une occlusion sur bride avec ischémie du grêle liée à la maladie périodique est émise et confirmée
par l’intervention chirurgicale en urgence.

Conclusion
L’occlusion sur bride sans chirurgie préalable est une complication classique (3% des cas) de la
maladie périodique, probablement due à l’ascite récurrente. Le pronostic est grave en raison du retard
diagnostique lié à la difficulté de différentier une crise abdominale typique de maladie périodique
d’une urgence chirurgicale.

C03 - VALEUR PREDICTIVE D’UNE IRM PRECOCE NORMALE SUR LE DEVENIR NEUROLOGIQUE CHEZ LES PREMATURES

Tréguier C, Curt M, Bruneau B, Roux A, Darnault P, Bretaudeau G, Ozanne B, Gaillot T,  Beuchée A, Pladys P, Bétrémieux P.

Services de Radiopédiatrie et de Réanimation Pédiatrique -CHU Pontchaillou - 35033 Rennes

Objectif 
Devenir à l’âge scolaire des prématurés < 32 SA dont l’IRM cérébrale au terme théorique était
normale (scolarisation, qualité de vie).

Population et Méthodes :  
De 1996 à 2000, 131 prématurés <32 SA ont bénéficié d’une IRM cérébrale proche du terme  avec un
appareil GE 1,5 T, séquences pondérées T1 et T2. 65 IRM étaient considérées comme normales. 54
enfants (83%) ont été revus par une neuropédiatre en 2007,  entre 7 et 11 ans : l’évaluation a associé
un examen clinique, une BREV pour 36 enfants et un questionnaire qualité de vie rapporté par les
parents  (HSCS-PS) pour les 19 autres. La scolarisation est étudiée pour tous.

Résultats
Plan moteur  52 (96,3%) ont un examen clinique normal
Plan sensoriel : 2 enfants avec déficience auditive, aucun déficit visuel.
Scolarisation normale pour 47 enfants (87%), adaptée (CLIS, IME) pour 7 (11% vs 2% dans la
population générale) mais aide spécialisée pour 16/54 (29,6%).
Pourcentage de redoublement 31,5% (65% maternelle/CP)
Plan cognitif 10/54 (18,5%) avec difficultés d’apprentissage dont 6 (11%) avec profil de déficience
intellectuelle.
Troubles de l’attention 37%.
Troubles du comportement sans déficit attentionnel 11,5%.

Conclusion  
Les enfants prématurés <32SA dont l’IRM cérébrale à terme est normale ont un bon développement
moteur ultérieur mais cet examen n’est pas adapté pour prédire la survenue de difficultés cognitives et
comportementales.

C04 - CONTROLE ECHOGRAPHIQUE DES CATHETERS VEINEUX OMBILICAUX : UN RENOUVEAU ?

Pasquali R, Michel F, Brévaut-Malaty V, Caudal D, Martin B, Roland G, Panuel M

Hôpital Nord, Marseille

Objectifs
Bien que la voie veineuse ombilicale (KTVO) soit moins souvent utilisée chez le nouveau-né à terme
ou prématuré, elle garde quelques indications. Les objectifs étaient d'apprécier la faisabilité, la
reproductibilité et la pertinence du contrôle échographique.

Matériels et méthodes  
Sur une période de 4 mois, 25 nouveau-nés (poids moyen 2425  +- 1037 g) ont eu un KTVO posé dans
un contexte de réanimation avec contrôle échographique non simultané ((Philips HD11) par un
radiologue senior et plusieurs radiologues juniors et contrôle radiographique de face dans un temps
médian de 1h.

Résultats 
Dans tous les cas, le cathéter quelle que soit sa taille et son extrémité ont été parfaitement visibles. La
reproductibilité a été très bonne ; dans un cas, il y avait divergence entre senior et junior quant à la
topographie de l’extrémité. La projection radiographique de l’extrémité du cathéter est moins précise
que l’aspect échographique. De plus, l’échographie a permis de détecter un thrombus sur cathéter dans
deux cas et a entraîné une modification de prise en charge dans cinq cas.

Conclusion 
Le contrôle échographique du KTVO doit être proposé dans tous les cas en raison de sa facilité de
réalisation, son innocuité et sa performance.

C05 - AMBIGUITES SEXUELLES : IRM OU GENITOGRAPHIE ?

Merzoug V, Hornoy P, Falip C, Bouvattier C, Bargy F, Kalifa G, Adamsbaum C

Service de radiologie. Hôpital St Vincent de Paul. 74 avenue Denfert Rochereau
75014 PARIS

Objectifs
Préciser les indications de l’IRM par rapport à celles de la génitographie dans les ambiguïtés sexuelles.

Matériel et méthodes
Il a été inclus 8 enfants (1-11 mois), présentant une ambiguïté sexuelle ( 7 PHM et 1 dysgénésie
gonadique) explorée par génitographie, IRM et échographie.
Les IRM (Siemens Avento et GE Signa 1.5 T), effectuées sans sédation, en T2 FSE dans les 3 plans et
en T1 FSPGR axial ont été lues par 2 lecteurs indépendants et comparées à la génitographie (simple ou
double sonde) et à l’échographie.

Résultats
L’IRM a toujours mieux visualisé que l’échographie la prostate et les vésicules séminales. Chez 2
enfants, une cavité postérieure a été vue en IRM et en génitographie mais celle-ci en a mieux apprécié
le volume et la hauteur par rapport au plancher périnéal. L’IRM n’a jamais permis une analyse
morphologique précise de l’urèthre.

Conclusion
L’IRM permet la visualisation d’une cavité postérieure, mais aussi de la prostate, des vésicules
séminales, ce qui a un intérêt dans la discussion étiologique. La principale justification de la
génitographie est l’analyse de la morphologie uréthrale.

C06 - IMAGERIE MACROPHAGIQUE PAR INJECTION INTRA-PERITONEALE DE CINEREM CHEZ LE RATON

Prodhomme O, Azoulay R, Schwendimann L, Robert P, Gressens P, Sebag G

Unité Inserm U676, Service d’Imagerie Pédiatrique ; Hôpital Robert Debré - 75019 Paris

...DE LA PREUVE DE CONCEPT A L’OPTIMISATION DE DOSE

Objectifs
Le marquage macrophagique par le ferumoxtran-10 (nanoparticule d’oxyde de fer) injecté par voie
intra-péritonéale ainsi que sa biodistribution ont été récemment décris sur un modèle néonatal murin à
la dose de 2400μmol/Kg.
L’objectif était d’optimiser la dose injectée.

Matériels et Méthodes
Cent ratons ont été injectés par voie intra-péritonéale à la dose de 300μmol/Kg (dose communément
utilisée en intra-veineux en expérimentation animale adulte). Ces animaux étaient sacrifiés, après un
délai post-injection compris entre 2h et 144h, pour mesurer la cinétique plasmatique du ferumoxtran-
10 et pour étudier sa captation cellulaire (coloration histologique spécifique du fer) dans les organes du
système réticuloendothélial (SRE, incluant foie, rate et moelle osseuse).
L’évolution temporelle du signal des organes du SRE après injection a été étudiée en IRM
(pondération Rho, n=23).

Résultats
Une cinétique globale de concentration plasmatique en fer a été établie (pic à 8h post-injection puis
retour à la valeur basale à 48h).
Une prise de contraste significative des organes du SRE, a été mesurée en IRM, reflétant les effets de
perfusion (fer plasmatique) et la captation macrophagique (histologie) observés.
Conclusion
Une dose de 300μmol/Kg de Ferumoxtran-10 injectée par voie intra-péritonéale permet un marquage
macrophagique reproductible et retardé chez le rat nouveau-né.

C07 - TENSEURS DE DIFFUSION ET SOUFFRANCE NEUROLOGIQUE NEONATALE

Chateil JF, Brissaud O, Amirault M, Brun M, Villette A, Allard M

Service d’imagerie anténatale, de l’enfant et de la femme - CHU Bordeaux

Objectifs
En IRM, l’imagerie des tenseurs de diffusion (DTI) apporte des informations sur l’orientation des
fibres nerveuses. La fraction d’anisotropie (FA) et le coefficient apparent de diffusion (ADC)
permettent une approche de la microstructure cérébrale. Le but de notre étude est d’apprécier
l’éventuelle valeur pronostique de ces 2 paramètres chez le nouveau-né à terme ayant subi une
souffrance hypoxo-ischémique neurologique néonatale (SNN).

Matériels et méthodes
15 nouveau-nés à terme (6 garçons, 10 filles) porteurs d’une SNN ont été inclus. L’IRM a été réalisée
entre J2 et J8. Elle a comporté le calcul d’un score pronostique sur les séquences standard (T1, T2,
diffusion) ; la FA et l’ADC au niveau des capsules internes, des pédoncules cérébraux, des thalamus
ont été calculés avec une séquence DTI spécifique (gradients dans 16 directions, b=700s/mm2).
L’évaluation neurologique précoce (moyenne : J10, score d’Amiel Tison), a distingué 2 groupes,
d’évolution favorable (A) ou non (B).

Résultats
11 enfants étaient dans le groupe A, 4 dans le B. Dans celui-ci, l’ADC était significativement diminuée
dans les capsules internes, les thalamus, mais pas les pédoncules cérébraux. A l’inverse, la FA était
significativement diminuée au niveau des pédoncules cérébraux dans le groupe B.

Conclusion
La diminution de l’ADC est un paramètre connu dans la souffrance neuronale ischémique. La
diminution de la FA au niveau des pédoncules cérébraux pourrait constituer un élément pronostique
précoce témoignant des conséquences de l’ischémie sur l’organisation axonale.

C08 - SYNDROME DU CIMETERRE NEONATAL : APPORT DE L'ANGIOSCANNER

Saguintaah M, Baud C, Couture A, Veyrac C

Radiologie pédiatrique - Hôpital Arnaud de Villeneuve - 371 av doyen G Giraud -
34295 Montpellier Cédex 5

Objectifs
Rappeler la sémiologie du syndrome du cimeterre, ses particularités pronostiques néonatales, montrer
l'intérêt du scanner dans le bilan anatomique.

Matériels et méthodes
Etude rétrospective de l'angioscanner thoracique sans anesthésie, chez 3 nouveaux-nés avec syndrome
du cimeterre.

Résultats
L'hypoplasie pulmonaire droite était suspectée à l'auscultation et sur la radiographie thoracique.
L'échographie cardiaque suspectait l'hypoplasie artérielle pulmonaire droite (2 cas) mais ne pouvait
localiser les retours veineux pulmonaires.
Le bilan anatomique complet était toujours réalisé par le scanner.
Il montrait l'hypoplasie pulmonaire droite (3 cas), le retentissement parenchymateux de la bascule,
l'hypoplasie ou agénésie artérielle pulmonaire droite (3 cas). Le retour veineux pulmonaire droit
s'effectuait dans l'azygos (1 cas), la veine cave inférieure (2 cas). Les artères systémiques à destination
pulmonaire droite naissaient de l'aorte descendante (1 cas), du tronc coeliaque (2 cas). Etaient associés
2 cardiopathies (canal artériel persistant et CIA, canal atrioventriculaire), 1 atrésie de l'oesophage, 1
poumon en fer à cheval.
Le traitement comportait toujours une embolisation des artères systémiques, dans un cas une
pneumonectomie droite. L'évolution était une HTAP sévère fixée (2 cas, 1 décès), ou favorable (1 cas).

Conclusion
L'angioscanner permet le diagnostic et le bilan anatomique complet de cette malformation rare, et
d'éviter un cathétérisme cardiaque diagnostique.

C09 - HEMORRAGIE SOUS PIALE : A PROPOS DE 12 CAS

Gasner A, Baud C, Veyrac C, Saguintaah M, Couture A

Service de Radiologie pédiatrique, Hôpital Arnaud de Villeneuve, Montpellier France
371 Avenue du Doyen Gaston Giraud 34295 Montpellier cedex 5

Objectif
Décrire une lésion cérébrale hémorragique peu connue chez le nouveau né, en imagerie (ETF et IRM).
Rechercher les facteurs favorisants.

Matériel et méthode
Etude rétrospective (2003 - 2008), de 12 nouveaux - nés (25 à 40SA), présentant un hématome intra
cérébral associé à une hémorragie sous-piale lors d' une échographie systématique (n = 2), ou devant
une symptomatologie neurologique (n = 10). IRM dans 8 cas.

Résultats
Hématome intra parenchymateux associé à une collection hémorragique sous piale, disséquant la couche superficielle du cortex et refoulant le ruban cortical en respectant la giration. Dans un tiers des cas, collections hématiques péri cérébrales associées. Evolution vers une atrophie cortico sous corticale localisée, avec persistance de la collection sous-piale liquéfiée.
50% de prématurés (25 et 33 SA). Accouchement compliqué dans 81,8% : extraction instrumentale (n =3), circulaire du cordon (n = 1), 63,5% de césarienne: pour SFA (n = 3), placenta praevia (n = 2), dystocie (n = 2). Pathologie maternelle ou tabagisme dans 72% des cas.
3 enfants présentent un déficit neurologique à la sortie, dont 2 régressifs à 18 et 24 mois.

Conclusion
L'hémorragie sous-piale entraînant une rupture des vaisseaux perforants, semble à l'origine d'une lésion ischémo-hémorragique du parenchyme sous jacent. Elle parait de bon pronostic.

C10 - ECHOGRAPHIE DU 1er TRIMESTRE : EVALUATION DES PRATIQUES

Mangione R, Fries N

Polyclinique Bordeaux Nord Aquitaine, Service Imagerie de la femme,
15 rue Claude Boucher, 33000 Bordeaux

Objectifs
Connaître l’intérêt d’une Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) dans l’amélioration de la
pratique de l‘échographie du 1er trimestre.

Matériels et Méthodes
Le Collège Français d’Echographie Foetale (CFEF), organisme Agréé par la Haute Autorité de Santé
pour l’évaluation des pratiques professionnelles, a créé un site Internet sécurisé permettant un audit
externe:
- Le participant envoie 30 examens consécutifs comportant un cliché de la clarté nucale et un de la
longueur crânio-caudale. -
L’analyse des clichés se fait par un expert selon la grille de lecture CFEF/ CNRS. -
Le participant reçoit un rapport détaillé précisant les points à améliorer. -
Une nouvelle évaluation est possible.

Résultats
505 échographistes ont été évalués, 87 ont réalisé une deuxième évaluation. Parmi ces 87, 15 ont été
ré-évalués sans connaître leur rapport de la première évaluation. 72 ont été ré-évalués en connaissant
leur rapport. Il existe une augmentation significative du score total du groupe connaissant leur rapport,
alors que le groupe ne connaissant pas leur rapport n’augmentaient pas leur score total.

Conclusion
L’amélioration des pratiques a pu être mise en évidence par l’augmentation significative des résultats
lors d’une deuxième évaluation après lecture d’un rapport.

C11 - ASPECT ECHOGRAPHIQUE NORMAL DU TRACTUS DIGESTIF FOETAL

Staebler M, Khung S, Delezoide A-L, Avni F

Service de Radiologie, Hôpital Robert-Debré, 48 bvd Sérurier, 75935 Paris Cedex 19

Objectifs
Notre étude vise à évaluer l'aspect du tractus digestif normal du foetus à l'aide de sondes
échographiques de haute résolution.

Matériels et méthodes
Il s'agit d'une étude prospective (octobre 2007- mai 2008) et longitudinale (22, 26, 32 et 36 semaines)
incluant 43 foetus normaux. Nous avons mesuré les diamètres des différents constituants du tractus
digestif et nous avons évalué leur contenu et leur dynamique.

Résultats
Le taux de visualisation de toutes les structures digestives augmente de 22 à 32 semaines d'âge
gestationnel sauf celui de la vésicule biliaire, du rectum et de l'anus. A 36 semaines, certaines d'entre
elles ne sont plus identifiées. Des structures digestives sont visualisées plus précocement ou plus
fréquemment en comparaison avec la littérature. La médiane du diamètre transverse de chaque
structure du tractus digestif augmente avec l'âge gestationnel. Enfin l'échogénicité intra colique varie
en fonction de deux facteurs: l'âge gestationnel (p=0,001) et le segment colique chez un même foetus à
un même âge gestationnel, ce qui est conforté par l'anatomie pathologique.

Conclusion
Notre étude contribue à décrire plus précisément l'aspect échographique du tractus digestif foetal
normal. Certaines structures du tractus digestif peuvent ne pas être visualisées au cours de la grossesse,
sans signification pathologique.

C12 - INTERET DU SCANNER 3D FOETAL DANS LE D.A.N. DES ANOMALIES SQUELETIQUES FOETALES

Frulio N, Maugey-Laulom B, Pietrera P, Bonnefoy O, Brun M, Chateil JF

CHU Pellegrin, Service d’imagerie anténatal de la femme et de l’enfant, Bordeaux, France

Objectif
Evaluer l’apport du scanner 3D foetal dans le diagnostic anténatal des anomalies squelettiques (AS).

Méthodes
Entre août 2004 et mai 2008, 47 patientes enceintes présentant une histoire familiale
d’ostéochondrodysplasie et/ou un foetus suspect d’AS à l’échographie, ont bénéficié d’un scanner 3D
foetal. Dans 36 cas, les données de l’échographie 2D et du scanner 3D ont été comparées aux
radiographies post-natales ou post-mortem, ou à défaut, à l’évolution clinique post-natale.

Résultats
L’étude radiologique et/ou clinique post-natale ou post-mortem a permis de diagnostiquer 12 cas d’AS
variées (hypochondroplasie, achondroplasie, syndrome cérébro-costo-mandibulaire, VACTREL…) et
24 cas de RCIU sans dysplasie squelettique (RCIU vasculaire ou indéterminé).
Dans cette série de 36 foetus, la sensibilité, spécificité, et VPP pour dépister les AS a été calculée à
100% pour le scanner 3D et respectivement à 90%, 83%, et 71% pour l’échographie.
Le scanner a identifié plus d’anomalies osseuses que l’échographie en comparaison aux radiographies
post-natales ou post-mortem : 89,3% (50/56) versus 39,28% (22 /56).
La dose d’irradiation moyenne délivrée au foetus est de 2,4+/-0,47mSv (versus 3mSv en moyenne pour
une radiographie du contenu utérin).

Conclusion
Le scanner 3D foetal constitue un apport diagnostique certain, en complément de l’échographie, pour
le diagnostic anténatal des AS.

C13 - APPORT DU SCANNER ANTENATAL DANS LES OSTEOCHONDRODYSPLASIES

Mabille M, Delaveaucoupet J, Levaillant JM, Musset D

Hôpital Antoine Béclère, service radiologie, 157 rue de la porte de Trivaux,
92140 Clamart, France

Objectifs
Démontrer, sur une population recrutée par un centre de diagnostic anténatal, l’apport du scanner
hélicoïdal anténatal pour le diagnostic et la caractérisation des ostéochondrodysplasies.

Matériels et méthodes
Dix patientes ont été adressées entre janvier 2006 et juin 2008 pour anomalies osseuses au deuxième
ou au troisième trimestre de la grossesse, diagnostiquées en échographie bi ou tridimensionnelle
Un scanner anténatal a été réalisé entre 17 et 36 semaines d’aménorrhée sur un appareil 64 détecteurs
(Light Speed VCT 64, General Electrics) avec acquisition hélicoïdale sur le volume utérin, en basse
dose ; post traitement bi et tridimensionnel, utilisant les modes mutiplanaire, projection d’intensité
maximale et rendu volumique.
Résultats
Les résultats étaient répartis comme suit : 2 syndromes de Binder intégrés dans une chondrodysplasie à
épiphyses ponctuées, 2 achondroplasies, 1 nanisme thanatophore, 1 dysplasie thoracique de Jeune, 1
achondrogenèse, 1 ostéogenèse imparfaite, 1 atélostéogenèse ; un examen était normal.
Le diagnostic évoqué en échographie a été à la suite du scanner : confirmé 3 fois, infirmé 1 fois,
redressé 3 fois et posé 3 fois.
Parmi ces 6 derniers cas, une ostéochondrodysplasie grave, engageant le pronostic vital, a été
diagnostiquée 4 fois.

Conclusion
Dans 7 de nos 10 cas, le scanner a permis de modifier le diagnostic évoqué en échographie, et donc
l’information délivrée au couple.

C14 - APPORT DE LA CARTOGRAPHIE COULEUR AU DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE DES POUMONS HYPERECHOGENES

Brasseur-Daudruy M, Liard A, Lemoine F, Le Dosseur P, Eurin D

Service de radiologie pédiatrique, 1 rue de Germont, 76 000 Rouen, France

Objectifs
Présenter l'intérêt de l'étude vasculaire pulmonaire dans la classification des poumons hyperéchogènes
(séquestrations exclues).
Matériel et méthode
Deux cas d'hyperéchogénicité pulmonaire avec vascularisation harmonieuse. Confrontation
écho/anatomique.

Résultats
Cette image hyperéchogène expansive intéressait le lobe supérieur (un cas) et l'ensemble du poumon
(un cas) avec de petites images kystiques hilaires. Le doppler couleur retrouvait une cartographie
vasculaire harmonieuse à partir des branches de l'artère pulmonaire, sans vaisseau systémique. Le
volume pulmonaire pathologique est resté important et a poussé à l'intervention précoce.
L'anatomopathologie a mis en évidence une atrésie bronchique dans un cas et une maladie
adénomatoïde kystique dans l'autre cas.
Discussion
Une image pulmonaire hyperéchogène peut correspondre à un poumon dysplasique (maladie
adénomatoïde kystique ou séquestration broncho pulmonaire) ou un poumon distendu en amont d'une
atrésie bronchique. Dans nos deux cas, la cartographie couleur harmonieuse et la présence d'images
hilaires dilatées a fait suspecter le diagnostic d'atrésie bronchique. La mise en évidence d'une maladie
adénomatoïde kystique dans le deuxième cas est surprenante. Ces deux lésions pourraient résulter
d'une atrésie bronchique avec dysplasie plus ou moins sévère du poumon d'aval expliquant les
discordances écho/anatomiques.

Conclusion
Cette présentation illustre l'hypothèse d'un étroit continuum physiopathologique dans le
développement des malformations pulmonaires.

C15 - HÉMANGIOMES HÉPATIQUES DE DIAGNOSTIC ANTÉNATAL : À PROPOS DE 14 CAS

meilcom

Franchi-Abella S, Gorincour G, Pariente D

Etude du GRRIF - Service de radiopédiatrie - CHU de Bicêtre - Le Kremlin Bicêtre- France.

Objectif
Préciser les critères diagnostiques et les éléments pronostiques anténatals des hémangiomes hépatiques
pour adapter la conduite obstétricale et la prise en charge néonatale.

Matériel et méthodes
Analyser les caractéristiques cliniques et d’imagerie d’une série de 14 hémangiomes hépatiques
diagnostiqués en anténatal

Résultats
Treize diagnostics au 3ème trimestre. Hémangiome unique dans 13 cas, le plus souvent de contours
nets, d’échostructure hétérogène, hypoéchogène par rapport au foie, comportant des vaisseaux et avec
une artère hépatique dilatée. En IRM (8/14) ces lésions étaient constamment en hyposignal
T1/hypersignal T2. Les critères de mauvais pronostic étaient : l’existence d’une cardiomégalie ou
d’une insuffisance cardiaque, un volume lésionnel supérieur à 100 ml. Parmi les 9 foetus
symptomatiques en anténatal, 7 naissances ont été provoquées. 8 enfants étaient symptomatiques à la
naissance : insuffisance cardiaque (7), HTAP (7), thrombopénie (7), troubles de l’hémostase (7),
anémie ( 5). Deux ont bénéficié d’un traitement médical symptomatique, 4 ont nécessité une
embolisation artérielle ou veineuse avec 3 évolutions favorables et 1 décès à un mois de vie, 2 sont
décédés dans les premières heures de vie.

Conclusion
Un hémangiome hépatique volumineux et/ou l’existence d’un retentissement cardiaque in utero doit
conduire à une prise en charge obstétricale et pédiatrique en milieu adapté.

C16 - RETOUR VEINEUX SYSTEMIQUE ABERRANT VIA LA VEINE AZYGOS VERS LA VEINE CAVE INFERIEURE : D.A.N.

Eurin D, Ricouard C, Brasseur-Daudruy M, David N

Imagerie pédiatrique et foetale CHU Charles Nicolle Rouen, Service d'Imagerie Pédiatrique et Foetale, Hôpital Charles Nicolle, 1 rue de Germont 76031 ROUEN CEDEX

Objectif
Présenter un cas de retour veineux systémique supérieur droit aberrant via la veine azygos dans la
veine cave inférieure.

Matériel et méthodes
Un foetus présentant un oedème foetal précoce dès 8 semaines d'aménorrhée spontanément résolutif à
caryotype normal pour lequel il a été mis en évidence au troisième trimestre un vaisseau aberrant se
jetant dans la veine cave inférieure au niveau de la veine rénale droite. Dans le médiastin, la veine cave
supérieure était absente et le flux drainant les territoires céphalique et brachial droits était dérivé en
arrière vers le territoire azygos à contre-sens. En postnatal, il a été retrouvé une veine cave supérieure
gauche drainant la moitié gauche homologue avec absence de veine cave supérieure droite et de tronc
veineux innominé.

Discussion
Cette anomalie de retour veineux a très probablement été à l'origine de l'oedème superficiel foetal
rapidement régressif au premier trimestre lors de la mise en place du réseau de dérivation azygos. Le
doppler couleur apporte une aide précieuse au diagnostic de ces malformations vasculaires
probablement sous-estimées.

Conclusion
Cette variante anatomique rare, sans répercussion hémodynamique postnatale, gagne à être connue
comme étiologie possible d'un oedème foetal précoce et ultérieurement en cas de nécessité d'abord
veineux.

C17 - APPLICATION DE L’IRM DE DIFFUSION A L’ETUDE DE L’APPAREIL OSTEO-ARTICULAIRE

Baunin C, Gorincour G, Aschero A, Bourlière B, Petit P, Devred P

Service d’Imagerie Pédiatrique, Hôpital des Enfants - 330 Av. de Grande-Bretagne
- 31056 TOULOUSE

Objectifs
Evaluer l’intérêt de réaliser une cartographie de la diffusion normale du squelette chez l’enfant et
l’adolescent.

Matériels et méthodes
Etude rétrospective de nos IRM de diffusion, toutes réalisées selon le même protocole pendant une
période de 4 ans chez des enfants de 7 à 18 ans porteurs de pathologies osseuses diverses. Calcul du
coefficient de diffusion apparent (ADC) en zone saine. Comparaison de ces valeurs aux données de la
littérature.

Résultats
Seuls 9 dossiers ont pu être retenus, montrant la difficulté d’obtenir des mesures reproductibles. Nos
valeurs confirment des variations en fonction du siège et de l’âge. Elles ne sont pas comparables aux
valeurs de la littérature, car les techniques d’examen et de mesure sont différentes, et les séries
pédiatriques sont rares.

Conclusion
L’étude du squelette normal par l’IRM de diffusion est-elle un préalable indispensable à l’utilisation
de cette technique en pathologie osseuse ? Si oui, seule une étude prospective avec harmonisation des
techniques et des méthodes permettra d’établir une cartographie de la diffusion osseuse normale et de
son évolution pendant la croissance.

C18 - EXAMEN TOMODENSITOMETRIQUE ET RISQUE A LONG TERME DE CANCER

Bernier MO, Rehel JL, Aubert B, Brisse H, Caër S, Laurier D, Tirmarche M

Laboratoire d’Epidémiologie, Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), France.

Objectif
L’utilisation du scanner en pédiatrie pose la question du risque de cancer radio-induit à long terme. En
collaboration avec la SFIPP, la faisabilité de la mise en place d’une cohorte d’enfants exposés a été
testée.

Matériel et méthodes
Dans 13 services de radiologie pédiatrique, des données démographiques et d'exposition (région
examinée, protocole dosimétrique du service) ont été recueillies pour les enfants soumis à un scanner
avant l’âge de 5 ans entre 2000 et 2006.

Résultats
La cohorte comporte 30 000 enfants avec un âge au premier scanner de moins d’1 an pour 42% d'entre
eux, de 1 à 2 ans pour 19%, puis 13% pour chaque classe d’âge d’un an, jusqu’à 5 ans. Le nombre
moyen d’examens par enfant est de 1,5 (1 à 33) et ceux-ci concernent pour 66% le crâne, 22% le
thorax, 10% l’abdomen et le pelvis, et enfin pour 2% d’autres localisations.

Conclusion et perspectives
Cette étude prépare la mise en place d’une cohorte d’enfants soumis à un scanner en France.
L’évaluation du risque de cancer à long terme sera basée sur l’incidence de cancer jusqu’à 15 ans via
les registres pédiatriques de cancer et sur la mortalité pour le suivi ultérieur.

C19 - ETUDE DES DOSES DE RADIATION CUMULEES CHEZ LES ENFANTS LORS D’UN SEJOUR EN U.S.I.

Bou Sleiman W, Willems A, Christophe C

Hôpital Universitaire Des Enfants Reine Fabiola, Avenue J.J. Crocq, 15
1020 Bruxelles

Objectif
Etudier la dose d’irradiation cumulée chez des enfants durant leur séjour à l’unité de soins intensifs et
la corréler aux paramètres cliniques et démographiques.

Patients et méthodes
Etude rétrospective incluant 592 enfants admis à l’USI de l’HUDERF sur douze mois. Les données
cliniques comprennent le motif d’admission, son caractère programmé ou urgent, les données
démographiques, les scores de gravité, la ventilation artificielle et la durée d’hospitalisation. Le produit
dose surface (PDS) est utilisé pour quantifier la dose cumulée sur l’ensemble des séjours.

Résultats
La médiane du PDS cumulé pour un séjour est de 15,8 μGy.m² (±0,05 mSV) et de 3,77 μGy.m² (±0.05
mSV) par jour d’hospitalisation. Ces doses appartiennent à la catégorie des « faibles doses ». Cette
dose augmente avec l’âge, le poids, la durée d’hospitalisation, l’association d’une ventilation invasive
et non invasive, la durée de la ventilation invasive, une chirurgie autre que cardiaque et chez les
enfants ayant bénéficié de radiographies abdominales et/ou thoraco-abdominales.

Conclusion
Vu l’incertitude des effets à long terme et la radiosensibilité accrue des enfants, le principe de
précaution et ALARA doivent toujours être appliqués même en cas de « faibles doses ». Les doses
récoltées constitueront un premier pas vers une optimisation de l’irradiation chez cette population
pédiatrique et la mise en place de Niveaux de Référence Diagnostiques (NRD).

C20 - LE DIAGNOSTIC DE L’OSTEOMYELITE AIGUË DE L’ENFANT EN 5 MINUTES A L’IRM : EST-CE POSSIBLE ?

Ferey S, Spadola L, Zand T, De Rosa V, Hanquinet S

Radiologie pédiatrique, hôpital universitaire des enfants, Rue W Donzé, Genève, Suisse

Objectif
Proposer un protocole d’IRM basé essentiellement sur la séquence 3D STIR sans injection de
gadolinium pour le diagnostic rapide d’OM.

Méthode
Dix enfants (1 à 7 ans) suspects d’OM ont eu une IRM (Siemens Avanto 1.5T : 3D STIR, T1
sagittal, T2 axial et post gadolimium T1 Fat Sat axial et sagittal). Les images ont été revues par deux
radiopédiatres séniors selon une grille de lecture approuvée par les othopédistes ( localisation, atteinte
osseuse, collection, atteinte des parties molles, épanchement intra articulaire ). La lecture a été
appliquée d’une part à l’examen dans son ensemble et d’autre part à la séquence 3D seule. Les deux
grilles ont été comparées.

Resultat
Chez les 10 enfants, la séquence 3D STIR seule sans injection de contraste parvenait aux mêmes
conclusions que l’ensemble de l’examen.

Conclusion
Toute suspicion d’OM chez l’enfant est actuellement imagé par une IRM en urgence pour poser le
diagnostic et guider une ponction-biopsie.
Classiquement les protocoles d’IRM utilisés dans cette indication comportent une injection de
gadolinium, mais les complications récemment décrites liées au gadolinium nous poussent à revoir nos
indications d’injection systématique.
Cette étude préliminaire démontre la possibilité de faire un diagnostic rapide d’OM sans injection de
gadolinium.de Référence Diagnostiques (NRD).

C21 - DIAGNOSTIC PRENATAL DE RACHIS LUXE CONGENITAL

Panuel M, Roland G, Brévaut-Malaty V, Potier A, Bollini G

Service d’Imagerie Médicale Hôpital Nord Pavillon Mère-Enfant
13915 Marseille Cedex 20 France

Objectifs
Rapporter une observation de rachis luxé congénital ou dysgénésie rachidienne segmentaire de
diagnostic anténatal.

Matériels et méthodes
Patiente de 39 ans chez qui a été découvert au troisième trimestre de la grossesse une déformation
rachidienne dans le plan sagittal à la jonction thoraco-lombaire. Une IRM et un scanner ont été réalisés
à 32 semaines d’aménorrhée.

Résultats
La première vertèbre lombaire était le siège d’une fusion des arcs postérieurs et d’un défaut de
développement du corps vertébral ; le canal rachidien présentait une réduction focale de son calibre. La
moelle épinière était visible au niveau de l’anomalie osseuse sans que l’on puisse dire s’il existait une
atrophie segmentaire.

Conclusion
Le scanner foetal et l’IRM sont un complément utile de l’échographie dans l’exploration des anomalies
rachidiennes de diagnostic antenatal pour la précision du diagnostic et par conséquent une prise en
charge adaptée. Cependant, comme dans l’observation rapportée, la définition d’un pronostic est
parfois difficile.

C22 - MALADIE DE PANNER ET OSTEOCHONDRITE DU COUDE : CORRELATION RADIOECHOGRAPHIQUE

Vincke P, Menten R, Nielens H, Malghem J, Clapuyt Ph

Cliniques Universitaires Saint-Luc, Unité de Radiologie Pédiatrique, Avenue Hippocrate, 10
1200 Bruxelles

La maladie de Panner et l’ostéochondrite du condyle huméral sont des pathologies intra-articulaires
qui nécessitent un diagnostic précoce afin d’éviter l’apparition de séquelles fonctionnelles parfois
sévères du coude. Le diagnostic repose sur la radiographie standard. Cet exposé rappelle l’intérêt de la
réalisation d’incidences radiologiques complémentaires et de l’échographie pour le diagnostic. L’IRM
sera éventuellement utilisée dans le cadre d’un bilan complémentaire.

Objectif
Rappeler l’étiopathogénie de la maladie de Panner et de l’ostéochondrite du coude et souligner l’intérêt
d’incidences radiologiques particulières et de l’échographie dans le diagnostic de ces lésions.

Matériels et méthodes
Des cas typiques de patients souffrants de maladie de Panner ou d’ostéochondrite disséquante du
coude illustrent les aspects radiologiques et échographiques de ces pathologies.

Résultats
Les incidences radiologiques spécifiques et l’échographie ajoutent une information utile par rapport
aux incidences standard dans le diagnostic de la maladie de Panner et de l’ostéochondrite disséquante
du coude.

Conclusion
Nous montrons l’intérêt d’incidences radiologiques particulières et de l’échographie dans le diagnostic
de la maladie de Panner et de l’ostéochondrite disséquante du coude

C23 - TUMEUR THORACIQUE RARE CHEZ UN GARCON DE 13 MOIS

Docx MKF1, Hoskens C2, Desimpelaere J2, Demeyere N2, Vervloesem D3, Bravo S4

1 Service de Maladies Chroniques, 2 Service de Radiologie Pédiatrique, 3 Service de  Chirurgie Pédiatrique, 4 Service de Hemato-Oncologie Pédiatrique
Koningin Paola Kinderziekenhuis Lindendreef 1 2020 Anvers, Belgique

Objectif
Les tumeurs thoraciques dans le cadre de neurofibromatose de von Recklinghausen sont rares et
surtout dans la population pédiatrique.

Historique
Découverte récente d’une masse de 1,5 cm de la paroi thoracique droite entre la cinquième et sixième
côte chez un garçon de 13 mois, connu pour une neurofibromatose NF-1 ( diagnostic confirmé suite
à une survenue de plusieurs taches « café-au-lait » d’une taille supérieure à 5 mm dans une période de
6 mois )
L’exploration radiologique (échographie thoracique et IRM thoracique) donne une masse
polyglobulaire ,vascularisée et inhomogène en forme de diabolo de 3 cm de profondeur .
L’examen anatomopathologique de la tumeur montre un sarcôme fusiforme de faible degré avec
possibilité d’une tumeur maligne de la gaine périnevrique .

Conclusions
Une tumeur maligne de la gaine périnevrique est très rare dans la première décade de la vie. Dans la
littérature on ne cite que quelques cas chez des enfants plus âgés et la majorité chez des patients
souffrant d’une neurofibromatose de type 1.

C24 - ENQUETE DE PRATIQUE SFIPP / IRSN SUR LES NIVEAUX DE DOSE EN TDM

Brisse H, Aubert B

Institut Curie, 26 rue d’Ulm 75005 Paris, France

Objectif
Réévaluer les niveaux actuels d’exposition en TDM pédiatrique afin de contribuer à l’établissement de
Niveaux de Référence Diagnostiques.

Matériels et méthodes
Fin 2007, les membres de la SFIPP ont reçu une fiche de recueil incluant la dose absorbée (CTDIvol16
/ tête et cou, CTDIvol32 / tronc et membres) pour trois âges types (1, 5 et 10 ans) et des indications
types sur huit régions anatomiques (crâne, massif facial, sinus, rochers, thorax, poumon « basse dose »,
abdomen-pelvis et os).

Résultats
L’analyse a porté sur 20 sites hospitaliers.
Pour les âges de 1, 5 et 10 ans respectivement, les 75èmes centiles des distributions de doses étaient de :
31, 40 et 50 mGy pour le crâne ; 24, 22 et 24 mGy pour le massif facial ; 11, 11 et 11 mGy pour les
sinus ; 46, 71 et 87 mGy pour les rochers ; 3, 3,5 et 5,5 mGy pour le thorax ; 2, 3 et 4 mGy pour le
poumon « basse dose » ; 4, 4,5 et 7 mGy pour l’abdomen-pelvis ; et 7, 11 et 12 mGy pour l’os.

Conclusion
Comparativement au Guide des Procédures 2005, les valeurs sont légèrement supérieures pour le
crâne, les sinus et les rochers. Les écarts dosimétriques inter-centres restent élevés.

P01 - DOUBLE CORTEX : UN DIAGNOSTIC POSSIBLE MAIS DIFFICILE EN IRM FOETALE

Nugues F, Durand Ch, Bessaguet S

Radiopédiatrie CHU Grenoble BP217 Grenoble 38063 CEDEX 01

 Objectifs
Le diagnostic de double cortex ou hétérotopie en bande sous corticale (HBSC) est possible en
anténatal sur une IRM foetale.
Intérêt de l’IRM dans les ventriculomégalies tardives mineures à modérées.

Matériels et méthodes
Sur une IRM foetale réalisée tardivement à 34 sa pour dilatation ventriculaire modérée à 32 sa,
suspicion de « double cortex ».
Le caryotype est refusé, l’IRM du cerveau maternel aussi et le couple décide de conserver la grossesse
devant le caractère tardif de la découverte et l’incertitude diagnostique et donc pronostique.

Résultats
Le diagnostic est confirmé en post-natal avant 1 an en IRM chez un garçon qui présente un examen
neurologique normal à 17 mois mais une épilepsie depuis l’âge de 6 mois.
La recherche de « double cortine » est négative.

Conclusion
Le caractère mineur ou modéré d’une ventriculomégalie diagnostiquée au 3ème trimestre ne doit pas
retarder la réalisation d’une IRM foetale afin de ne pas méconnaitre une malformation corticale rare
mais possible dont les HBSC.

Résumés des posters affichés

TORSION ISOLEE DE TROMPE : 6 CAS CHEZ DES ADOLESCENTS
Albertario M, Geoffray A, Marcotte Bloch C, Valla JS, Leloutre B, Bechard N
Fondation Lenval, 57 Avenue de la Californie, 06200 Nice

Objectif
La torsion isolée de trompe est rare chez les jeunes patientes. Son diagnostic préopératoire est souvent
difficile. L’objectif est de rapporter les différents aspects échographiques ayant fait suspecter ce
diagnostic et de faire le point sur les étiologies et la prise en charge diagnostique et thérapeutique de
ces patientes.

Matériel et Méthodes
Etude rétrospective de 6 patientes diagnostiquées et traitées à l’Hôpital Lenval pour une torsion isolée
de trompe utérine, de janvier 2003 à juin 2008.

Résultats
L’age moyen était de 13,5 ans (de 12 à16 ans) dont une patiente impubère. Le tableau clinique
commun était : douleurs pelviennes aigues et nausées (n=6). L’échographie retrouvait une formation
kystique pelvienne d’aspect tubulé ou arrondi (n=6) avec un ovaire controlatéral et un utérus normaux
(n=6). L’ovaire homolatéral était normal chez quatre patientes et présentait une lésion kystique chez
deux autres. Le diagnostic correct préopératoire a été posé chez 5 patientes. La coeliochirurgie a
conduit à deux salpingectomies, 1 salpingotomie et 3 détorsions simples tubaires ayant nécessité dans
deux cas d’ une salpingectomie dans les 6 semaines.

Conclusion
La torsion de trompe isolée est rare chez les patientes en période peri pubertaire mais doit être évoquée
devant une douleur pelvienne et le découverte d’une formation kystique à distance de l’ovaire
homolatéral.


DIAGNOSTIC D'UN LAPAROSCHISIS ASSOCIE A UNE AGENESIE SEPTALE : S'AGIT-IL D'UNE ASSOCIATION FORTUITE ?
Brasseur-Daudruy M, Treguier C, Bruneau B, Bach-Segura P, Le Dosseur P, Eurin D
Service de radiologie pédiatrique, 1 rue de Germont, 76 000 Rouen, France

Objectifs
Présenter une série multicentrique de quatre cas de laparoschisis associés à une agénésie septale puis
discuter l’étiologie et le pronostic de cette association.

Matériel et méthode
Trois foetus et un nourrisson présentant un laparoschisis avec agénésie septale confirmée par IRM.

Résultats
D'autres malformations ont été mises en évidence dans un seul cas (porencéphalie et schizencéphalie).
En période anténatale, le pronostic de cette association ayant été jugé incertain, une interruption
médicale de grossesse a été proposée et acceptée par les parents. L'enfant âgée de 6 mois présente un
examen clinique normal.

Discussion
Cette association est rare, actuellement non décrite. Une origine vasculaire commune pourrait
expliquer cette association et est corroborée par notre série : jeune âge maternel (2 cas), association à
d'autres lésions associées attribuées à une origine clastique (porencéphalie et schizencéphalie) (1 cas).
Le pronostic de cette association est difficile à déterminer, car celui d'une agénésie septale isolée reste
actuellement controversé. D'autre part, selon l'hypothèse vasculaire, on ne peut exclure la présence
d’autres lésions ischémiques non mises en évidence par l’imagerie.

Conclusion
L’hypothèse d’une origine vasculaire à l’origine de cette association implique un examen
échographique approfondi des structures cérébrales en cas de laparoschisis, voire une IRM
systématique.


TERATOME DU HILE HEPATIQUE : A PROPOS DE DEUX CAS
Bolivar J, Saguintaah M, Baud C, Veyrac C, Couture A
Radiologie pédiatrique - Hôpital Arnaud de Villeneuve - 371 avenue du doyen Gaston Giraud - 34295
Montpellier - Cedex 5

Objectifs
Rapporter deux cas de tératome de localisation rare.

Matériel et Méthodes
Etude rétrospective de l'imagerie (échographie et tomodensitométrie) de deux cas de tératome du hile
hépatique.

Résultats
Pour les deux patients le mode de révélation était fortuit : masse abdominale indolore (1) et suspicion
ante natale d'une masse pancréatique (1). L'imagerie a permis de proposer le diagnostic de tératome
grâce à la présence des trois contingents tissulaires: graisseux, calcique et liquidien (2). Les lésions
étaient dans la région du hile hépatique cependant, le siège précis était difficile à déterminer en raison
du volume tumoral (66 et 90 mm). Il n'existait pas d'envahissement vasculaire ni de dilatation des
voies biliaires associé et le bilan biologique était normal (2). Les deux patients ont bénéficié d'un
traitement chirurgical permettant une exérèse complète malgré la complexité de l'intervention en raison
d'adhérences majeures avec le tronc porte (1) et la voie biliaire principale (1).

Conclusion
Bien que localisés généralement au niveau de la ligne médiane, les tératomes existent au niveau de
l’arbre biliaire, du pédicule hépatique et du foie. Dans ces localisations la chirurgie est délicate en
raison des multiples adhérences malgré le caractère bénin de la lésion.


L’IMAGE DU CAVERNOME ENCEPHALIQUE EN ECHOGRAPHIE
Henry S, Rivoal E
Unité d’imagerie médicale,
Centre Hospitalier de Cornouaille, B.P. 1757, 29107 Quimper Cedex

Objectif
Présenter une image nouvelle, découverte fortuitement : l’image échographique du cavernome
encéphalique.

Matériel et méthode
découverte d’une image échogène intra parenchymateuse lors de l’échographie transfontanellaire.
L’IRM identifie cette image comme celle d’un cavernome. L’auteur essaye d’expliquer la formation de
l’image par comparaison aux autres malformations vasculaires connues à l’échographie (angiome
hépatique, angiomyolipome rénal).

Résultats
Description de l’image échographique du cavernome encéphalique.
Conclusion
Il a paru utile aux auteurs de diffuser cette image nouvelle.


ILLUSTRATION DE 2 CAS D’ISCHEMIE MEDULLAIRE CERVICALE DE NOUVEAU-NE, DANS UN CONTEXTE DE SOUFFRANCE PERINATALE
Boyer C, Saint-Faust M, Casagrande F, Leroux C
Hôpital Archet II Service de Radiologie
151 Route de Saint Antoine de Ginestière, 06200 NICE

Objectifs
Intérêt de la réalisation d’une IRM médullaire en complément d’une IRM cérébrale dans un contexte
d’asphyxie périnatale avec coma flasque.

Matériels et méthodes
IRM Philips 1 Tesla Gyroscan NT/intera, antenne head et rectangulaire R1. Réalisation de séquences
pondérées T1 et T2 dans le plan sagittal et axial T2 de la moelle, en complément d’une IRM cérébrale.

Résultats
Observations de 2 cas d’ischémie médullaire cervicale dans un contexte de coma flasque avec notion
d’accouchement traumatique pour l’un et de césarienne en urgence pour l’autre. Une IRM cérébrale est
réalisée à une semaine de vie et ne retrouve pas d’anomalie expliquant le tableau clinique. Une
seconde IRM médullaire a été pratiquée quelques jours plus tard retrouvant l’ischémie médullaire
cervicale.

Conclusion
L’IRM médullaire doit être associée d’emblée à l’IRM cérébrale dans le bilan d’un coma flasque
néonatal.

 


meilpost

DOUBLE CORTEX : UN DIAGNOSTIC POSSIBLE MAIS DIFFICILE EN IRM FOETALE
Nugues F, Durand Ch, Bessaguet S
Radiopédiatrie CHU Grenoble BP217 Grenoble 38063 CEDEX 01

Objectifs
Le diagnostic de double cortex ou hétérotopie en bande sous corticale (HBSC) est possible en
anténatal sur une IRM foetale.
Intérêt de l’IRM dans les ventriculomégalies tardives mineures à modérées.

Matériels et méthodes
Sur une IRM foetale réalisée tardivement à 34 sa pour dilatation ventriculaire modérée à 32 sa,
suspicion de « double cortex ».
Le caryotype est refusé, l’IRM du cerveau maternel aussi et le couple décide de conserver la grossesse
devant le caractère tardif de la découverte et l’incertitude diagnostique et donc pronostique.

Résultats
Le diagnostic est confirmé en post-natal avant 1 an en IRM chez un garçon qui présente un examen
neurologique normal à 17 mois mais une épilepsie depuis l’âge de 6 mois.
La recherche de « double cortine » est négative.

Conclusion
Le caractère mineur ou modéré d’une ventriculomégalie diagnostiquée au 3ème trimestre ne doit pas
retarder la réalisation d’une IRM foetale afin de ne pas méconnaitre une malformation corticale rare
mais possible dont les HBSC.


THE DIAGNOSTIC DILEMMA OF HYPERINTENSE FETAL LUNG ON PRENATAL MRI
L. Alamo-Maestre, Osterheld MC, Vial Y, Schnyder P et F Gudinchet
Department of Radiology, CHUV, Rue du Bugnon, 46 - 1011 Lausanne, Switzerland

Objectifs
Focal homogeneous pulmonary hyperintensity on T2-WI constitutes one of the most frequent pattern
observed in cases of lung pathology. Our purpose is to determine if this finding is associated with a
characteristic pattern of pulmonary lesion.

Methods and materials
Between 01.01.00 and 31.12.2007, 14 cases of suspected congenital pulmonary lesions on fetal US,
were studied by prenatal MRI, including pulmonary volumetry at our Hospital. Prenatal diagnosis was
correlated with post-natal imaging methods (including pulmonary CT-volumetry) or histologic
records.

Results
A total of 14 congenital pulmonary lesions were detected on MRI. In 8 cases, typical imaging findings
(cystic lesions, septations, anomalous vascularisation) clearly suggested an specific pathology. In 6
cases, MRI only revealed a focal homogeneous increase of the signal intensity (SI) of the pathologic
lung related to the normal one on T2-WI images. The final diagnosis of these fetuses included 3 cases
of CCAM type II, 1 case of segmental emphysema and 2 cases of bronchial atresia. In all 4 cases, a
post-natal volume reduction of the affected lung related to prenatal studies was observed.

Conclusion
Focal homogeneous increased T2-hyperintensity of the fetal lung is a non specific sign of congenital
lung disease. A conclusive diagnostic by prenatal MRI is not possible.


MRI IN THE DIAGNOSIS AND CHARACTERIZATION OF FETAL TUMORS
Alamo L, Meuli R, Schnyder P, Osterheld MC and Gudinchet F
Department of Radiology, CHUV, Rue du Bugnon, 46 - 1011 Lausanne, Switzerland

Objectives
Fetal tumors are a unique group of neoplasms. The extension of the mass as well as the determination
of the organ of origin of the tumor are crucial factors to evaluate the prognosis and viability of the
fetus. Fetal MRI appears as a diagnostic complementary method. The purpose of this work is to review
the diagnostic accuracy of fetal MRI in the characterization of prenatal tumors.

Materials and methods
All fetal MRI performed at our institution with suspicion of fetal tumors at US were retrospectively
compared with US reports and the final diagnosis, obtained by clinical reports, post-natal imaging
methods and autopsy reports.

Results
Between 01.00 -12.07, 200 fetal MRI were practiced at our institution. In 8 cases, indication for MRI
was the suspicion of fetal tumors at prenatal US , including 3 tumors of head, 2 thoracocervical and 3
abdominal. MRI revealed the extension of the tumor and the organ of origin in all cases (100%). MRI
characterized the lesions in 6 cases and provided additional information to US in 3 cases.

Conclusions
The excellent anatomic detail provided by fetal MRI help to characterize the congenital tumors and to
limit the possible final diagnosis. This information may be useful to decide the therapeutic approach of
the patient.


MALADIE DE TREVOR, A PROPOS DE 3 CAS
M Barsaoui, S Bouchoucha, H Safi, W Saied, W Douira, MN Nessib, M Smida, M Ben Ghachem
Service d’orthopédie infantile- Hôpital d’enfants- Tunis – Tunisie

Objectifs
La dysplasie épiphysaire hémimélique (DEH) ou maladie de Trevor est une pathologie rare
caractérisée par une excroissance ostéocartilagineuse se développant au dépend des épiphyses et des
apophyses. L’objectif de ce travail est de mieux faire connaître cette pathologie qui peut être à
l’origine de séquelles fonctionnelles parfois sévères

Matériels et Méthodes
Trois enfants âgés de 7 à 13 ans ont été traités pour une DHE entre 1996 et 2007 au service
d’orthopédie de l’hôpital d’enfants de Tunis. La lésion siégeait dans tous les cas aux membres
inférieurs. Une fois au niveau de l’extrémité inférieure du tibia, 1 fois au talus et une fois à la tête du
deuxième métatarsien. Les explorations ont comporté un bilan radiographique standard et une
tomodensitométrie permettant d’étudier précisément les contours et les rapports de la lésion. Le
traitement était chirurgical dans tous les cas consistant en une exérèse totale

Résultats
L’examen anatomopathologique a retrouvé un tissu osseux spongieux entouré d’une coiffe
cartilagineuse rappelant un ostéochondrome. Le siège des lésions et les constatations
anatomopathologiques ont permis de retenir le diagnostic de dysplasie épiphysaire hémimélique.
Aucune récidive n’a été constatée après un recul de 3 mois à 11 ans. Une raideur articulaire de la
cheville a été notée après résection de l’excroissance du talus


NEUROFIBROMATOSE DU RACHIS CERVICAL, A PROPOS DE 2 CAS
M Barsaoui, W Saied, H Safi, S bouchoucha, C Jalel, MN Nessib, M Smida,
M Ben Ghachem
Service d’orthopédie infantile, Hôpital d’enfants, Tunis, Tunisie

Objectifs
La neurofibromatose est connue pour être à l’origine de cypho-scolioses thoraciques secondaires, dont
la prise en charge est spécifique. L’atteinte du rachis cervical est plus rare, mais pose néanmoins un
vrai problème thérapeutique

Matériels et méthodes

Nous rapportons les cas de 2 patients présentant une déformation du rachis cervical en cyphoscoliose
sur maladie de Von Reckling Hausen, âgés respectivement de 12 et 14 ans. Le premier patient avait
des paresthésies des membres supérieurs avec des signes sphinctériens à l’admission, il a bénéficié
d’une traction du rachis cervical par halo crânien avec disparition des signes neurologiques et
persistance des paresthésies distales aux 2 membres supérieurs. Le deuxième patient n’avait pas de
problème neurologique. Ils ont bénéficié tous les 2 d’une arthrodèse postérieure non instrumentée avec
des suites opératoires simples

Résultats
Au recul, il y a eu une disparition totale des signes neurologiques, une bonne consolidation de
l’arthrodèse et une stabilisation des dysplasies vertébrales

Conclusion
Le traitement de la déformation peut être conservateur lors d’une déformation modérée. En revanche,
lorsque la cyphose cervicale est importante, l’arthrodèse est impérative pour éviter l’apparition de
troubles statiques et de complications neurologiques graves.
L’atteinte cervicale de la maladie de Von Reckling Hausen est souvent asymptomatique, son dépistage
doit être systématique même en l’absence de scoliose thoracique afin de prévenir les problèmes
d’intubation et permettre leur prise en charge à un stade précoce


OSTEOBLASTOME AGRESSIF DU RACHIS DORSAL
M Barsaoui, W Saied, S Bouchoucha, H Safi, C Jalel, MN Nessib, M Smida, M Ben Ghachem
Service d’orthopédie infantile, Hôpital d’enfants, Tunis, Tunisie

Objectifs
L'ostéoblastome est une tumeur osseuse bénigne rare qui représente moins de 1 % de l'ensemble des
tumeurs de l'os. Sa localisation rachidienne est estimée de 30 à 40 % des cas. Son diagnostic est
suspecté sur les données de l'imagerie (TDM et IRM) et confirmé à l'étude anatomopathologique après
intervention chirurgicale et décompression

Patients et méthodes
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 12 ans qui présentant des dorsalgies spontanées,
évoluant depuis 1 mois, à recrudescence nocturne, sans altération de l’état général, ni de contexte
infectieux, associées progressivement à une paraplégie spasmodique amenant la patiente à nous
consulter. Avec à l’examen, une tuméfaction osseuse palpable.
Les clichés standards montrent une image d’ostéolyse rompant la corticale associée à une
ostéocondensation périphérique.
La tomodensitométrie du rachis dorsal, précise la sémiologie précédente, explore avec rigueur des
zones mal accessibles aux radiographies standard et évalue les rapports de la tumeur et évalue
l’agressivité tumorale radiologique sur les limites de l’ostéosclérose péri lésionnelle

Résultats
Le pronostic fonctionnel a été favorable après résection chirurgicale

Conclusion
L´ostéoblastome est une tumeur bénigne qui mesure en général plus de deux centimètres de diamètre,
et qui est due à une prolifération d’ostéoblaste et d’os immature (ostéoïde) et qui siège tant au niveau
du corps vertébral que de l’arc postérieur.
L’ostéoblastome ne guérit pas spontanément, surtout si son volume augmente au cours de l’évolution
ce contrairement à l’ostéome ostéoïde dont la guérison spontanée est possible.
L’imagerie tient une place capitale dans la mesure où elle oriente la décision thérapeutique


PLACE DE L’IRM DANS LE DIAGNOSTIC PRECOCE DE L’OSTEOMYELITE AIGUË DE L’ENFANT
W. Douira1, F. Benghachame1, H. Louati1, S. Bouchoucha2, D. Mhadbi1, L Bnhassine1, M. Ben Ghacheme2, I. Bellagha1
1. Service de Radiologie Pédiatrique, 2. Service d’Orthopédie Infantile- Hôpital d’Enfants de Tunis.

Objectifs
Démontrer l’intérêt de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) dans le diagnostic précoce de
l’ostéomyélite aiguë (OMA).

Matériel et méthode
Etude rétrospective portant sur 40 enfants (9 filles et 31 garçons) âgés de 1 à 11 ans, explorés pour des
douleurs osseuses fébriles aiguës (n=40) et un syndrome biologique infectieux (n= 37 )
Tous les patients ont bénéficié d’une radiographie standard et d’une échographie le jour même de
l’admission et d’une IRM sur une machine Siemens 1Tesla dans des délais allant du jour même à 4
jours après l’admission. Dix neuf patients ont bénéficié d’une scintigraphie.

Résultats
Les radiographies standard et l’échographie n’ont pas montré de lésions significatives. L’IRM a
montré des signes en faveur d’une OMA dans 34 cas avec une anomalie de signal médullaire (n=34),
une anomalie des parties molles (n=12), un oedème périosté (n= 14) et une collection sous périostée
(n= 2), un abcès intra osseux (n=2) et un épanchement intra-articulaire (n= 11). La scintigraphie était
normale dans 5 cas.

Conclusion
L’IRM est une technique fiable et non invasive dans le diagnostic précoce de l’OMA surtout en cas de
discordance clinico-biologique. Ses principales limites sont son coût élevé et la disponibilité des
machines.